Malgré la montée de l’inflation et une flambée des prix, le Maroc trouve une lueur d’espoir dans un produit inattendu : l’oignon. Selon le site international spécialisé « FreshPlaza », les exportations d’oignons marocains ont connu une hausse fulgurante, atteignant plus de 65 000 tonnes au cours des neuf derniers mois (juin 2022 – février 2023). Cette hausse est impressionnante, avec une multiplication par six des exportations au cours des cinq dernières années.
L’oignon s’est établi comme l’un des principaux produits d’exportation du Maroc, se classant en troisième position après les tomates et les poivrons en 2022. Ces exportations culminent généralement en été, pour atteindre un creux après février.
Les exportateurs marocains ont privilégié l’exportation vers des pays comme la Mauritanie, la Côte d’Ivoire et d’autres nations africaines. Bien que les Pays-Bas soient un marché clé, d’autres pays comme le Sénégal, la Mauritanie et le Mali ont vu leur part augmenter considérablement.
Cependant, cette hausse des exportations a un revers de médaille. En effet, la priorité accordée à l’exportation a provoqué une hausse des prix locaux, avec un coût au kilogramme qui a bondi jusqu’à 15 dirhams, alors que les consommateurs marocains étaient habitués à payer entre 3 et 4 dirhams.
L’avenir de ces exportations reste incertain, le gouvernement marocain ayant décidé d’interdire l’exportation de certains légumes vers les pays africains, en raison de la sécheresse et de l’inflation.
Malgré ces défis, Al-Hussein Adardour, président de la Fédération Bima des producteurs et exportateurs de fruits et légumes au Maroc, reste optimiste. Il estime que les pluies actuelles auront un impact positif sur l’agriculture, redonnant espoir aux agriculteurs et potentiellement à l’industrie de l’oignon.