L’avenir de Hakim Ziyech au sein des Lions de l’Atlas suscite de nombreuses interrogations. Véritable star du football marocain, Ziyech, qui s’était distingué lors de la dernière Coupe du monde, se retrouve aujourd’hui dans la tourmente, au carrefour d’une polémique où se mêlent football et politique.
Son absence remarquée lors de la rencontre contre la Centrafrique, qui s’est soldée par une victoire éclatante de 5-0 pour le Maroc, n’a pas manqué de soulever des questions. Officiellement écarté pour cause de blessure au dos, la presse turque rapporte néanmoins que Ziyech pourrait bientôt retrouver les terrains sous les couleurs de Galatasaray. Ce retour en club ne fait qu’alimenter les spéculations quant à son éventuelle réintégration en équipe nationale.
Cependant, ce n’est pas uniquement son état de santé qui fait débat. Les récentes prises de position de Ziyech sur la normalisation des relations entre le Maroc et Israël ont créé un véritable clivage. Si certains fans et observateurs saluent son audace à exprimer ses opinions, d’autres craignent que ces déclarations n’affectent sa carrière internationale. Les supporters les plus inquiets redoutent que ces prises de position politiques n’éloignent définitivement leur idole des Lions de l’Atlas.
Lors de la conférence d’après-match, l’entraîneur de l’équipe nationale marocaine a été interrogé sur la présence de Brahim Diaz dans les tribunes du stade d’Oujda, malgré sa blessure, et sur l’absence notable de Hakim Ziyech. Il a souligné que la présence de Diaz reflète l’état d’esprit collectif de l’équipe, qu’il considère comme une famille unie. « Le groupe est essentiel, » a-t-il affirmé, en insistant sur l’importance de maintenir la cohésion, même en dehors du terrain. Quant à Ziyech, son absence a suscité des questions, d’autant plus qu’il est un joueur clé. Toutefois, l’entraîneur a évoqué la gestion des tensions internes, expliquant que ces moments de friction sont normaux dans un groupe aussi soudé. « C’est à moi de gérer ces situations, » a-t-il conclu, sans préciser les raisons exactes de l’absence de Ziyech.
Face à cette situation délicate, la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) se trouve dans une posture complexe. Ziyech est indéniablement un atout de taille pour l’équipe nationale, et ses performances exceptionnelles sur le terrain sont difficiles à ignorer. Toutefois, ses opinions politiques pourraient créer des tensions au sein du groupe et auprès d’une partie des supporters, déjà divisés sur la question.
Pour l’heure, le retour de Ziyech en sélection dépend de plusieurs facteurs clés. D’abord, son état de santé. Il doit être en pleine possession de ses moyens pour espérer retrouver sa place parmi les Lions de l’Atlas. Ensuite, les choix de la FRMF, qui devra trouver un équilibre délicat entre les attentes sportives et les répercussions politiques.
Les supporters marocains, quant à eux, continuent d’espérer revoir leur star en équipe nationale. Pour eux, l’essentiel est que les considérations politiques ne prennent pas le dessus sur les performances sportives. Si Ziyech avait été présent lors de la victoire contre la Centrafrique, son talent aurait sans doute permis d’enrichir encore un peu plus cette large victoire.
L’affaire Ziyech met en lumière les rapports complexes entre le sport et la politique, un terrain où chaque faux pas peut avoir des conséquences lourdes. Le rôle des fédérations sportives, dans des contextes aussi délicats, est de trouver un juste milieu pour que les performances des joueurs ne soient pas éclipsées par des débats extra-sportifs.