Selon Abdel Fattah El Fatihi, directeur du Centre Sahara et Afrique pour les études stratégiques, la conviction de l’ONU en faveur de l’initiative marocaine d’autonomie s’est consolidée, au point d’être considérée comme le seul point de départ crédible pour une résolution politique du conflit autour du Sahara marocain.
Dans une déclaration à la presse, El Fatihi a souligné que cette conviction a été clairement exprimée lors de l’exposé présenté par Staffan de Mistura, envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, devant le Conseil de sécurité à New York. De Mistura a, en effet, reçu des messages appuyés des États-Unis, appelant à ce que l’initiative marocaine soit perçue comme « sérieuse » et crédible, et a demandé à ce qu’elle soit détaillée davantage pour clarifier les prérogatives du futur organe autonome.
Pour El Fatihi, la position de l’ONU est désormais façonnée par la fermeté de deux membres permanents du Conseil de sécurité, les États-Unis et la France, qui considèrent l’autonomie comme unique base de négociation. Il précise que le Maroc avait déjà présenté les grandes lignes de son initiative, mais reste ouvert à négocier les détails, tant que la souveraineté marocaine sur les provinces du Sud est respectée, notamment en ce qui concerne la monnaie nationale, le drapeau, les forces armées, et les institutions sécuritaires et judiciaires.
Face à une situation où les autres parties n’ont pas de contre-proposition, le Maroc est invité à affiner les éléments de sa proposition pour cadrer les futures négociations. El Fatihi conclut que le Royaume doit aussi activer une stratégie diplomatique de « plan B », pour élargir le cercle de ses alliés et renforcer la reconnaissance de sa souveraineté sur ses territoires du Sud.
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