Le Maroc consolide encore un peu plus sa stature de pilier mondial de la lutte antiterroriste. Le Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire, Abdellatif Hammouchi, a reçu, lundi à Rabat, Alexander Zuev, nouveau sous-secrétaire général du Bureau des Nations Unies contre le terrorisme, en visite de travail dans le Royaume. Une rencontre de haut niveau qui confirme le rôle central du Maroc dans l’architecture internationale de sécurité.
Au cœur des échanges : la montée continue de la menace terroriste dans plusieurs foyers de tension à travers le globe. Les deux responsables ont passé en revue les zones les plus vulnérables – région sahélo-saharienne, Corne de l’Afrique, Syrie, Afghanistan – où se recomposent sans cesse les réseaux jihadistes, profitant des États fragiles, des trafics illicites et du chaos géopolitique. Ils ont insisté sur la nécessité d’une approche coordonnée, mêlant renseignement, prévention, coopération judiciaire et actions sur le terrain.
Cette réunion intervient alors que le dispositif sécuritaire marocain est régulièrement salué sur la scène internationale. En deux ans, plus de 70 personnes recherchées au niveau mondial ont été arrêtées sur le territoire marocain, des réseaux criminels d’envergure ont été démantelés, et Rabat s’est imposée comme un pôle d’expertise en cybersécurité. Lors de la conférence de presse précédant la 93e Assemblée générale d’Interpol, prévue à Marrakech, le président de l’organisation, Ahmed Naser Al-Raisi, avait d’ailleurs souligné le « rôle majeur et central » du Royaume dans la préservation de la sécurité mondiale, citant notamment l’opération « Neptune », qui a permis l’arrestation de 135 suspects et l’identification de 325 criminels recherchés.
Fort de cette crédibilité, le Maroc apparaît comme un partenaire incontournable pour les Nations Unies. La rencontre entre Hammouchi et Alexander Zuev a ainsi été l’occasion de discuter des mécanismes permettant de renforcer l’assistance mutuelle entre le Bureau onusien et les services de sécurité marocains, que ce soit en matière de prévention de la radicalisation, de lutte contre le financement du terrorisme ou de sécurisation des frontières. L’objectif : mutualiser les bonnes pratiques et faire du Maroc une plateforme de formation et de transfert de compétences au profit des pays les plus exposés.
Les deux parties ont également exploré les pistes de coordination des initiatives antiterroristes à l’échelle régionale et internationale. Un accent particulier a été mis sur la protection des grands événements sportifs contre les risques d’attentats, un enjeu crucial à l’heure où le Royaume se prépare à accueillir plusieurs compétitions d’envergure et à gérer d’importants flux de supporters et de délégations étrangères.
Alexander Zuev a, pour sa part, exprimé sa volonté de s’immerger davantage dans « l’expérience marocaine » en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme, qualifiée d’« essentielle » pour renforcer la coopération internationale et priver les organisations terroristes de tout refuge sûr, de base arrière ou de canaux de financement et de recrutement. Un hommage explicite à une stratégie marocaine qui combine fermeté opérationnelle, modernisation du renseignement et adaptation permanente aux nouvelles menaces.Wikipédia+1
Au-delà de la dimension protocolaire, cette réunion illustre l’engagement constant de la Direction générale de la Sûreté nationale et de la Direction générale de la Surveillance du territoire à s’ancrer dans une coopération bilatérale et multilatérale soutenue. Elle confirme également la place du Royaume en tant que partenaire fiable et incontournable des Nations Unies et des grandes organisations internationales dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent.










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