Les autorités de Fès ont démantelé un réseau impliqué dans la vente illégale de médicaments utilisés pour faciliter des avortements clandestins. Huit personnes, dont une infirmière et un herboriste, ont été déférées devant la justice ce vendredi, suite à des investigations approfondies menées par les services de police judiciaire.
Une opération criminelle bien organisée
L’enquête a permis d’intercepter l’une des suspectes en possession de 50 comprimés destinés à provoquer des avortements. Ces médicaments étaient destinés à une infirmière exerçant dans un centre médical de Fès. La perquisition effectuée au domicile de cette dernière a révélé des preuves accablantes : 49 autres comprimés, des équipements médicaux, des médicaments variés, des certificats médicaux falsifiés, des tests de grossesse, ainsi que des sommes d’argent suspectées d’être issues de ce trafic.
Les investigations ont conduit à l’arrestation de plusieurs autres personnes liées à ces activités illicites. Ces individus ont été placés sous enquête supervisée par la justice, afin de clarifier les responsabilités et de déterminer l’étendue des infractions commises.
Les réseaux sociaux : un terrain fertile pour l’illégal
Ce démantèlement relance le débat sur les dangers des réseaux sociaux, où des médicaments prétendument efficaces pour l’avortement sont proposés à la vue de tous. Ces plateformes, devenues des vitrines pour des pratiques illégales, permettent une diffusion rapide et incontrôlée de produits dangereux. Ces appels irresponsables, accessibles sans régulation, mettent en péril la santé des femmes et alimentent des activités criminelles.
Une condamnation unanime et des appels à une régulation stricte
La justice a déjà ordonné la détention provisoire de deux suspects dans cette affaire, tandis que les autres seront poursuivis en liberté. Cette affaire souligne une fois de plus l’urgence d’une régulation stricte des plateformes numériques pour éviter la prolifération de telles activités illégales.
Les autorités doivent renforcer la lutte contre les réseaux illégaux de vente de médicaments tout en sensibilisant les citoyens aux dangers de ces pratiques. La santé publique ne peut être sacrifiée sur l’autel de l’anonymat numérique.
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