Après le choc provoqué par la mort d’une assistante d’éducation de 31 ans, poignardée mardi matin par un collégien de 14 ans à Nogent (Haute-Marne), le président Emmanuel Macron a promis une mesure radicale : l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans, dans les « prochains mois », si l’Union européenne ne légifère pas sur le sujet d’ici là.
Ce drame, survenu lors d’un simple contrôle visuel des sacs à l’entrée du collège Françoise-Dolto, a provoqué une onde de stupeur dans le pays. L’adolescent, scolarisé dans l’établissement, a été immédiatement maîtrisé par les gendarmes. Le procureur a indiqué qu’il ne présentait aucun antécédent judiciaire. Plus étonnant encore : il était ambassadeur de lutte contre le harcèlement scolaire, bien qu’il ait été brièvement exclu en début d’année pour des troubles en classe.
Le Premier ministre François Bayrou a, quant à lui, annoncé sur TF1 une interdiction immédiate de la vente de tout couteau pouvant constituer une arme aux mineurs. Il a également souligné la nécessité d’améliorer la détection des signes de mal-être chez les adolescents, tout en déplorant le manque d’infirmières et de psychologues scolaires.
Face à ce climat d’inquiétude croissante, l’académie de Reims a mis en place une cellule d’accompagnement psychologique, tandis que les cours ont été suspendus mardi et mercredi.
Entre le 26 mars et le 23 mai, 186 couteaux ont été saisis lors de 6.000 contrôles à l’entrée d’établissements scolaires en France, un chiffre qui témoigne d’un malaise profond dans les collèges et lycées.