Il a suffi d’une étincelle , pour souffler sur les braises d’une colère légitime qui couvait , qui s’est très vite transformée en mécontentement car beaucoup se demandent pourquoi le Maroc ne fait pas en sorte de réunir la même volonté et les mêmes moyens que pour la Coupe du monde pour les consacrer à l’éducation nationale, la santé et pour le bien-être des marocains !
Et ce sentiment de frustration s’est accumulé et s’est accéléré du fait des promesses non- tenues du gouvernement actuel, et plus particulièrement des scandales à répétition et des critiques insistantes et persistantes à l’encontre du chef du gouvernement.
A ce sujet, si un bon politicien doit savoir maîtriser l’art du tact , celui de ne pas dire toutes les vérités , et honnêtement, il doit en principe ne pas trop sortir de mensonges sur les chiffres afin de redorer le blason de son bilan.
Pire , il est même allé jusqu’à écarter tous ceux qui contredisent la thèse officielle, et par exemple depuis quelques mois, le HCP a carrément changé de fusil d’épaule et file désormais dans le sens du poil !
Si toute analyse objective et toute critique crédible sont jugées subversives , cela est la preuve que le pays ne fonctionne pas normalement et que la pensée unique ne peut pas servir de politique ou de gouvernance !
Si toute analyse objective et toute critique crédible sont jugées subversives , cela est la preuve que le pays ne fonctionne pas normalement et que la pensée unique ne peut pas servir de politique ou de gouvernance !
Oui , la solution de facilité est d’ omettre qu’on ne peut pas régler des problèmes avec ceux qui les ont créés, surtout lorsqu’il s’agit d’un gouvernement qui rejette la responsabilité de toutes les crises sur ceux qui l’ont précédé !
Qui a menti aux marocains pendant les campagnes électorales, trichera sur les chiffres et sur les matériaux de construction.
Ceci, car il est trompeur et irrationnel de vouloir trouver des solutions à un problème et des réponses à une crise indépendamment des causes qui l’ont produit !
Qui a menti aux marocains pendant les campagnes électorales, trichera sur les chiffres et sur les matériaux de construction.
Ainsi, d’une part il y a la solution radicale qui consisterait à faire le ménage auprès de ce qui nous tient lieu de classe politique. Pour cela, la reddition des comptes est indispensable car tout responsable doit rendre des comptes concernant les responsabilités qu’il n’a pas assumé comme il se doit.
Ras-le-bol.!
D’autre part, de nouvelles lois devraient être adoptées comme interdire plus de deux mandats au parlement ou à la tête d’une commune. Et surtout, l’origine de l’argent sale qui circule durant les campagnes électorales doit être prouvée et réprimée comme toute autre fraude..
Les promesses électorales sans lendemain et les chiffres mensongers sont un cocktail déstabilisateur et déclencheur de colère ! Ce ras-le-bol des jeunes est légitime et compréhensible car la fracture qui les sépare des responsables a fait déborder la goutte du vase .
Oui , certes c’était une idée géniale, pas nouvelle du tout, d’intégrer des trafiquants de drogue dans des partis politiques et au parlement, comme on l’aurait fait pour le football, les chemins du blanchiment de l’argent sale étant impénétrables paraît-il !
Et à ce propos, les promesses électorales sans lendemain suivies de mensonges sans relâche quant à la gestion de la chose publique ont eu un impact dévastateur en termes de perte de confiance et de crédibilité.
Ainsi, comment faire confiance à un député qui ne prend même pas la peine de lire la loi de finances ou le temps de consulter un projet de texte de loi se contentant des consignes de vote de son parti !?
Et comment accorder sa confiance à un chef de gouvernement qui n’a pas cessé de fournir des chiffres mensongers afin de redorer son bilan en pervertissant la réalité afin de manipuler l’opinion publique.
Et ces chiffres concernent l’emploi, la pauvreté , le tourisme, le programme de reconstruction du Haouz , le recensement du cheptel, l’importation des viandes rouges et toute une série de scandales qui ont défrayé la chronique depuis trois ans.
Et ce chef de gouvernement n’apprécie pas du tout, et il le fait savoir sans vergogne, que certaines institutions publient des chiffres qui le contredisent comme le HCP , le Conseil de la concurrence , le Conseil économique, social et environnemental ou la Banque du Maroc !
Oui , mais un pays doit fonctionner normalement avec des contre-pouvoirs , et non pas à la convenance personnelle des ambitions politiques du chef de gouvernement ! Figurez-vous que même le taux de réponse aux questions des députés posées aux ministres n’a pas échappé à cette logique.
Effectivement,Aziz Akhannouch a avancé un taux de 70 % de réponses alors que les chiffres officiels révèlent une autre réalité : à peine la moitié des questions parlementaires trouvent réponse, et l’oral, pourtant central dans le contrôle démocratique, en vue d’une évaluation des politiques publiques !
Il y a pire , les programmes Forza et Awrach ont suscité des soupçons de malversations auprès de la brigade nationale judiciaire et intelaka ne devrait pas tarder à faire l’objet d’une enquête !
Ici , on ne vous parle même pas du dossier explosif des hydrocarbures et celui de la sécheresse, utilisé comme alibi pour justifier les prix des fruits, légumes et viandes. On y reviendra en deuxième partie.
Oui , si les marocains aiment leur pays sans partage la réciproque n’est pas forcément vraie !
La preuve, tous les enfants du Maroc, toutes régions confondues, ont des projets pour leur pays , mais malheureusement l’état n’a pas de projet pour eux !
Et cette revendication est légitime pour toutes les villes souffrant de disparités et de toutes les catégories sociales victimes d’exclusion, voire de marginalisation dans la précarité.
Make morocco great again
Par Hafid FASSI FIHRI
A suivre ….