La déclaration du président de la Fédération de football, Fouzi Lekjaâ, accordée au journal sportif français influent L’Équipe, restera primordiale pour les relations entre le Maroc et l’Algérie, en prenant pour nouveau point de départ la prochaine participation de l’équipe nationale algérienne à la Coupe d’Afrique des Nations prévue au Maroc fin 2025, pour laquelle le Royaume mettra tout en œuvre afin d’en assurer la réussite.
À la question posée par le journal sur l’accueil réservé à l’équipe et au public algériens, le responsable du football marocain a répondu sans ambages qu’ils seront traités comme il se doit, conformément à la tradition d’hospitalité marocaine, bien ancrée chez les millions de visiteurs ayant choisi de venir dans le Royaume.
Cette déclaration importante doit être replacée dans un contexte de crise imposée par l’Algérie, et utilisée comme une arme psychologique à des fins de propagande, avant même qu’elle ne soit relayée par ses canaux habituels, visant à inciter les supporters algériens à craindre que leur déplacement au Maroc soit confronté à de l’hostilité ou à des comportements menaçant leur sécurité, leur intégrité, voire leur séjour.
Le message est clair : Lekjaâ a tenu, avec intelligence, à prendre à témoin la presse sportive et l’opinion publique françaises, sur les intentions courtoises et fraternelles du Maroc, anticipant ainsi une probable campagne hostile du côté algérien, avant, pendant et après l’événement, pour tenter de chauffer les esprits, comme si ce déplacement sportif se faisait en territoire ennemi.
Le président du football marocain a pris l’engagement ferme que tout sera mis en place pour assurer un séjour agréable aux supporters algériens, à la hauteur d’une compétition sportive dépolitisée, empreinte de fair-play et de respect mutuel, sans arrière-pensée.
Reste à espérer, à six mois du coup d’envoi, que cet appel à ouvrir une nouvelle page soit entendu et favorise la réussite d’un rendez-vous continental que les Algériens partageront, dans la fraternité, avec leurs frères marocains.
Par Jalil Nouri