Sous la pluie et dans un stade Moulay Abdellah chauffé à blanc, le Maroc a laissé filer l’occasion de plier son billet dès ce soir. Les Lions de l’Atlas ont concédé le nul face au Mali (1-1), au terme d’un match haché, nerveux, et surtout frustrant au regard du contexte : quelques heures plus tôt, Comores et Zambie s’étaient neutralisés (0-0), ouvrant une autoroute vers la qualification.
Le scénario, lui, est limpide. Le Maroc ouvre le score sur penalty, converti par Brahim Díaz dans le temps additionnel de la première période (45+5). Le Mali répond après la pause, sur une autre sentence des onze mètres, transformée par Lassine Sinayoko (63e).
Mais au-delà des penalties, ce match raconte aussi un choix… et donc une responsabilité. Walid Regragui est comptable du résultat, parce que la rencontre appelait un plan plus tranchant contre le Mali : une équipe dense, physique, qui aime fermer l’axe et vivre des duels. Or le Maroc a souvent attaqué “à plat”, avec une possession parfois stérile, trop peu de courses dans le dos, et un rythme qui a laissé aux Aigles le temps de s’installer. Regragui avait pourtant prévenu que ce Maroc–Mali marquait “l’entrée dans la vraie compétition” : justement, c’est là qu’on attendait une lecture plus spécifique de l’adversaire, pas une copie proche de celle servie contre un bloc inférieur.
En face, le discours malien était clair : pas question de “mettre le bus”, mais jouer, rivaliser, provoquer. Mission accomplie : le Mali repart avec un point précieux et la sensation d’avoir imposé son tempo par séquences.
Avec ce nul, le Maroc reste en tête avec 4 points, devant Mali et Zambie (2), Comores (1). Rendez-vous lundi face à la Zambie : cette fois, il faudra gagner… et mieux choisir comment.
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