À une semaine du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, le ministre marocain de la Santé Amine Tahraoui a publié une circulaire ministérielle détaillant le dispositif sanitaire exceptionnel mis en place pour cet événement continental majeur. Cette compétition, programmée du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, mobilise l’ensemble du système de santé marocain dans une démarche globale visant l’excellence dans la prise en charge médicale.
Le ministre a souligné dans son communiqué que bien que la compétition se déroule dans six villes hôtes, à savoir Agadir, Casablanca, Fès, Marrakech, Rabat et Tanger, l’ensemble des régions du royaume seront impactées par les flux touristiques et les déplacements générés par le tournoi. Cette approche territoriale élargie témoigne de la volonté des autorités d’anticiper tous les scénarios possibles.
Le ministère de la Santé a élaboré un plan national exhaustif destiné à fournir des soins médicaux de haute qualité tout en assurant une détection précoce des alertes sanitaires et en limitant la propagation de maladies à potentiel épidémique. Cette stratégie englobe tous les échelons du système de santé, tant au niveau régional que local, avec une collaboration étroite entre la Fédération Royale Marocaine de Football et l’ensemble des partenaires concernés.
Le dispositif insiste particulièrement sur la coordination permanente entre hôpitaux publics, établissements privés, structures hospitalières militaires et laboratoires de référence afin de garantir la continuité des services sanitaires. Des équipes de travail régionales ont été constituées pour superviser les préparatifs, avec des réunions hebdomadaires avant le début du tournoi qui deviendront quotidiennes durant la compétition.
Le système sanitaire intégré prévoit la mise à disposition de soins médicaux dans l’ensemble des sites stratégiques. Ces emplacements comprennent naturellement les stades et leurs zones d’entraînement, les espaces dédiés aux supporters, les lieux d’hébergement des équipes participantes, des arbitres et des responsables de la Confédération Africaine de Football, ainsi que les zones touristiques à forte affluence.
Des équipes médicales fixes et mobiles seront déployées sur le terrain, accompagnées de dispensaires entièrement équipés installés dans les enceintes sportives et les hébergements des délégations. Le dispositif comprend également des ambulances de types A et B, ainsi qu’un système de référencement et de tri clairement établi pour gérer les situations critiques nécessitant une intervention rapide.
La gestion des déplacements collectifs occupe une place centrale dans cette planification. Les hôpitaux activeront leurs plans d’urgence incluant les procédures de tri médical et d’évacuation sanitaire. La prise en charge préhospitalière sera renforcée par des ambulances supplémentaires, des renforts médicaux et des zones de rassemblement pour le triage dans les lieux à forte concentration humaine.
Au sein des établissements hospitaliers, une capacité d’accueil modulable sera garantie avec le renforcement des équipes soignantes et l’assurance de la continuité des services d’urgence, de soins intensifs, de chirurgie et de traumatologie. Les départements de radiologie et les laboratoires d’analyses bénéficieront également d’une attention particulière pour répondre aux besoins accrus.
La sécurité alimentaire et hydrique fait l’objet de mesures rigoureuses. Des analyses bactériologiques quotidiennes seront effectuées dans tous les établissements de restauration depuis la quatrième semaine de novembre jusqu’à la clôture du tournoi. La surveillance porte également sur les conditions de stockage des denrées et le respect de la chaîne du froid, ainsi que sur l’état de santé des personnels manipulant les aliments, accompagnée de campagnes de sensibilisation ciblées.
L’eau potable distribuée dans les stades, hébergements et points de restauration fera l’objet de contrôles quotidiens, complétés par des vérifications hebdomadaires des installations hydrauliques. Cette vigilance constante vise à prévenir tout risque de contamination susceptible d’affecter la santé des participants et spectateurs.
La lutte contre les vecteurs de maladies mobilise également des ressources importantes. Des enquêtes entomologiques et mammalogiques hebdomadaires seront menées autour des hébergements et sites de compétition. Les services d’hygiène bénéficieront d’un soutien renforcé pour la désinsectisation et la dératisation, particulièrement aux points d’entrée du territoire et dans les transports publics. La gestion des chiens errants sera intensifiée avec la disponibilité de vaccins antirabiques et d’antivenins, tandis que les équipes médicales recevront des protocoles détaillés de traitement post-exposition.
Le système de surveillance épidémiologique renforcé couvrira l’ensemble des structures de soins publiques et privées ainsi que les sites d’hébergement et installations sportives. Tout cas suspect ou confirmé devra faire l’objet d’une notification immédiate suivie d’une enquête épidémiologique. Des lits supplémentaires seront réservés pour prendre en charge d’éventuelles pathologies à potentiel épidémique, avec la mise à disposition de kits de dépistage, réactifs de laboratoire, médicaments et équipements de protection individuelle.
L’hygiène des installations et la gestion des déchets bénéficient d’inspections quotidiennes pour vérifier le respect des normes établies. La collecte des déchets médicaux et ménagers sera optimisée en collaboration avec les autorités locales et les services communautaires compétents.
Enfin, une stratégie de communication sanitaire complète a été élaborée, incluant l’installation de points d’information sanitaire dans les stades, aéroports, gares ferroviaires et zones réservées aux supporters. Une cellule de veille sera chargée de détecter et signaler quotidiennement les rumeurs circulant sur les réseaux, avec vérification systématique avant transmission aux instances centrales. Ce dispositif global illustre la détermination du Maroc à offrir des conditions sanitaires optimales pour cette CAN 2025.
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