La chambre correctionnelle en flagrant délit du tribunal de première instance de Marrakech a condamné, ce vendredi soir, la gérante d’un centre de massage « Zen Plus » à un an et demi de prison ferme, tandis que deux jeunes femmes impliquées ont écopé chacune de huit mois de prison ferme. Toutes trois étaient poursuivies pour des faits graves liés à la gestion et l’exploitation d’un établissement dédié à la prostitution et à la débauche.
Selon les sources judiciaires, les prévenues ont été reconnues coupables de mise à disposition d’un local à des fins de prostitution, participation à son exploitation illégale, ainsi que d’organisation de pratiques liées au proxénétisme sous couvert d’une activité de bien-être. Les deux jeunes femmes, employées dans l’établissement, étaient elles-mêmes impliquées en tant qu’actrices actives dans ce réseau.
L’affaire a éclaté suite à une opération de la brigade des mœurs relevant de la préfecture de police de Marrakech. Alertés par des renseignements précis, les agents ont effectué une descente dans le centre de massage « Spa Zen Plus », situé dans le quartier de Gueliz. Ce centre, censé offrir des prestations de détente, avait été discrètement transformé en un lieu de prostitution déguisée, attirant une clientèle régulière.
L’intervention policière a permis l’interpellation de six personnes, dont deux clients, ainsi que la gérante, une assistante, et deux employées transformées en travailleuses du sexe. Le centre proposait, sous couvert de massages, des services sexuels tarifés, ce qui constitue une infraction grave à la législation marocaine, notamment en matière de traite d’êtres humains et d’atteinte aux bonnes mœurs.
Cette affaire relance le débat sur la prolifération de certains centres de massage dans les grandes villes du Royaume, qui détournent leur activité initiale vers des pratiques illégales, souvent sous des façades bien-être ou esthétiques. À Marrakech, ville touristique par excellence, les autorités semblent vouloir renforcer les contrôles pour endiguer ce type de dérives, qui nuisent à la réputation de la ville.
La condamnation ferme prononcée ce vendredi marque un signal fort à l’encontre de ceux qui exploitent la vulnérabilité de certaines femmes et contournent les lois sous couvert d’activités commerciales légales.