La Chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Marrakech a rendu, ce mardi, ses verdicts dans le dossier de 25 prévenus poursuivis à la suite d’actes de chahut, dégradations et troubles ayant accompagné des protestations attribuées à la mouvance dite » Gen Z ». Les peines prononcées s’échelonnent, selon les profils et les faits retenus, de deux à six ans de prison ferme, marquant une nouvelle étape judiciaire dans un dossier devenu emblématique du débat sur les limites de la contestation et la réponse pénale.
Dans le détail, la juridiction a écarté, pour plusieurs accusés, les chefs criminels les plus lourds liés notamment à l’incendie volontaire et à certaines accusations de sabotage, en prononçant des acquittements partiels sur ces volets, tout en retenant d’autres infractions. Ainsi, deux prévenus ont été condamnés à trois ans ferme après avoir été blanchis de l’accusation d’incendie, mais reconnus coupables d’autres faits.
Deux autres accusés ont écopé de quatre ans ferme, tandis que trois prévenus ont été condamnés à six ans de prison. Par ailleurs, un groupe d’accusés a été condamné à deux ans, dont une partie assortie du sursis, reflétant la gradation des responsabilités telle qu’appréciée par la Cour.
Sur le volet civil, la Chambre a décidé de surseoir à statuer jusqu’à ce que les décisions concernant les mineurs impliqués deviennent définitives, avant de trancher sur la forme et le fond.
Au-delà des peines, ce jugement ravive une question centrale : comment contenir les débordements sans confondre revendication sociale et violence, dans un climat où une partie de la jeunesse, mobilisée via les réseaux, dit ne plus se reconnaître dans les canaux politiques traditionnels.
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