À deux jours de l’ouverture officielle de la 93ᵉ Assemblée générale de l’Interpol, prévue le 24 novembre à Marrakech, le Royaume du Maroc s’apprête à vivre un moment décisif dans son histoire sécuritaire moderne. Alors que les délégations internationales convergent déjà vers la cité ocre, un autre événement majeur a été annoncé : l’ouverture imminente d’un Centre mondial de formation policière à Ifrane, un projet inédit qui confirme le rôle grandissant du Maroc dans l’architecture sécuritaire régionale et internationale.
Un centre de formation « mondial » au cœur de l’Atlas
Ce nouveau centre, conçu selon des normes internationales rigoureuses, sera dédié à la formation avancée des cadres de police marocains et africains. L’annonce a été faite par le président de l’Interpol, Ahmed Nasser Al-Raisi, lors d’une rencontre avec la presse tenue en amont de l’événement de Marrakech.
Selon Al-Raisi, le centre d’Ifrane offrira des programmes spécialisés, des ateliers techniques, et une plateforme opérationnelle pensée pour accompagner les évolutions rapides de la criminalité transnationale. Il a insisté sur le fait que le Maroc n’est plus uniquement un partenaire fiable, mais désormais une véritable plateforme régionale de sécurité, sollicitée par de nombreux pays pour renforcer leur coopération.
L’inauguration officielle du centre aura lieu immédiatement après la clôture de l’Assemblée générale, et ce, à l’invitation de Abdellatif Hammouchi, Directeur général de la Sûreté nationale et de la Surveillance du territoire (DGSN-DGST). Al-Raisi n’a pas manqué de saluer le rôle « essentiel et visionnaire » de Hammouchi dans la modernisation du système sécuritaire marocain et dans la construction de partenariats internationaux solides.
Une confiance internationale exceptionnelle envers le Maroc
Dans son intervention, le président de l’Interpol a rappelé que le Maroc sera, cette année, le seul pays arabe et africain à accueillir deux fois l’Assemblée générale de l’organisation. Une distinction rare qui traduit la confiance croissante de la communauté internationale envers les institutions sécuritaires marocaines.
Il a également salué l’engagement de Mohamed Dkhissi, vice-président de l’Interpol pour la région Afrique et membre du comité exécutif. Al-Raisi l’a décrit comme « un cadeau pour l’Afrique et le monde arabe », soulignant sa contribution déterminante dans la coordination entre les continents et dans le succès de nombreuses opérations internationales contre les réseaux criminels.
Une assemblée générale sous haute importance stratégique
La grande rencontre du 24 novembre à Marrakech sera l’occasion d’aborder des dossiers majeurs qui reflètent les nouveaux défis sécuritaires mondiaux :
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l’évolution rapide de la criminalité organisée transnationale,
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le démantèlement des réseaux internationaux de fraude,
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le renforcement de la présence des femmes dans les instances décisionnelles de sécurité,
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l’évaluation du fameux projet « Silver Notice », dédié à la traque des criminels utilisant les technologies numériques,
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et le vote pour de nouveaux membres de la direction exécutive, dont le poste stratégique de président.
Le Maroc, un acteur devenu incontournable
En accueillant cette rencontre historique et en inaugurant un centre de formation d’envergure mondiale, le Maroc confirme sa place comme acteur clé du paysage sécuritaire international. Son positionnement géographique, reliant Afrique, Europe et monde arabe, se conjugue désormais à une expertise technique et organisationnelle saluée par les plus hautes autorités policières mondiales.
À l’heure où la criminalité transfrontalière se complexifie, où les cybermenaces explosent et où les tensions internationales exigent une collaboration accrue, le Maroc apparaît plus que jamais comme un pôle de stabilité, d’innovation et de coopération sécuritaire.
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