Un nouveau scandale de corruption secoue la scène politique marocaine. Ibrahim Bendidi, parlementaire du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM) et ancien président de la commune de Tinghir, a été condamné, vendredi dernier, à trois ans de prison ferme et à une amende de 50.000 dirhams par la Chambre criminelle de la Cour d’Appel de Marrakech. Il était poursuivi aux côtés de neuf autres accusés pour détournement de fonds publics, corruption et abus de pouvoir.
En plus de la lourde peine infligée à Bendidi, la justice a prononcé des peines de deux ans de prison et une amende de 30.000 dirhams contre deux autres accusés. Huit autres prévenus ont écopé de peines d’un an de prison ferme et de 10.000 dirhams d’amende chacun. En revanche, la Cour a décidé de classer sans suite les poursuites contre trois autres accusés, en raison de leur décès.
L’affaire remonte à plusieurs années, lorsqu’une société de travaux publics, Tokotra, a été victime d’un chantage orchestré par les responsables communaux de Tinghir. Bien que l’entreprise ait rempli toutes ses obligations contractuelles, les accusés ont usé de leur influence pour bloquer le paiement de ses factures et exiger des pots-de-vin.
Sous la pression, l’entreprise a d’abord versé un chèque de 120.000 dirhams, avant de remettre un chèque en blanc, qui a ensuite été frauduleusement rempli pour un montant de 657.927,52 dirhams et encaissé.
En plus des peines de prison, la Cour a ordonné à Ibrahim Bendidi et quatre autres accusés de verser 420.000 dirhams de dédommagement à la commune de Tinghir et 60.000 dirhams à la société Tokotra.
Ce jugement illustre l’engagement des autorités judiciaires marocaines à lutter contre la corruption et le détournement de fonds publics. En condamnant un responsable politique de premier plan, la justice envoie un signal fort contre l’impunité et la mauvaise gestion des deniers publics. Cette affaire montre une fois de plus que la gouvernance locale doit être scrutée de près pour garantir l’intégrité et la transparence des finances publiques.
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On en voit de toutes les couleurs, pour activer l’installation d’un compteur d’eau ou d’électricité il faut payer ou se faire trainer 3 ou 4 mois. C’est pourri partout, malheureusement.