Marrakech : Une conseillère municipale piégée en plein acte de corruption

L’appât du gain et l’abus de pouvoir continuent de gangrener certaines sphères politiques. Une conseillère municipale de Marrakech, affiliée au Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM), vient d’en faire les frais après avoir été prise en flagrant délit de corruption.

Tout a commencé lorsqu’un investisseur français, propriétaire d’un riad dans la médina, a sollicité son aide pour résoudre une difficulté administrative. Présidente d’une commission au sein du Conseil d’Arrondissement de la Médina, elle semblait être en position de débloquer la situation. Cependant, au lieu de faire valoir son rôle d’élue au service du public, la conseillère a choisi d’exploiter cette demande à des fins personnelles.

Selon le site Rue20, elle aurait réclamé à plusieurs reprises des sommes d’argent à l’investisseur, lui promettant en retour une résolution rapide de son problème. Face à cette pression constante et lassé d’attendre un aboutissement qui ne venait jamais, le Français a pris la décision de la dénoncer aux autorités compétentes.

Un plan a alors été élaboré par les forces de l’ordre pour la surprendre en flagrant délit. Muni d’enregistrements accablants prouvant les faits d’extorsion, l’investisseur a collaboré avec la police pour tendre un piège à l’élue. C’est ainsi que vendredi soir, alors qu’elle recevait une nouvelle somme d’argent, la conseillère municipale a été arrêtée sur le fait.

Placée en garde à vue, elle a non seulement reconnu les faits mais a également impliqué un autre élu du PAM, son collègue au sein du même arrondissement. L’enquête, confiée à la Brigade des Crimes Économiques et Financiers, se poursuit afin de démêler les ramifications de cette affaire.

La corruption gangrène la confiance des citoyens envers leurs institutions. Chaque tentative d’extorsion et d’abus de pouvoir doit être dénoncée sans hésitation, afin de garantir l’intégrité de la gouvernance locale et de protéger les intérêts des citoyens contre ces dérives indignes d’un État de droit.

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