Les principaux syndicats du secteur de l’enseignement n’ont pas tardé à réagir en décrétant une grève générale ce mercredi, à la suite du meurtre d’une enseignante de français dans la ville d’Erfoud, tuée par l’un de ses élèves dans un centre de formation technique. Ce drame a bouleversé non seulement cette cité paisible, mais également l’ensemble du pays.
La victime avait été sauvagement agressée à la hache en pleine rue, puis laissée baignant dans une mare de sang, avant d’être transportée aux urgences, où elle a succombé à ses blessures. Toute la région du Tafilalet est plongée dans un deuil profond, mêlé de tristesse et d’incompréhension, surtout après la diffusion des images sur les réseaux sociaux.
Une semaine après les faits, les motivations de l’agresseur restent inconnues. Toutefois, comme souvent dans les relations tendues entre enseignants et élèves, la piste d’une sanction infligée par la professeure à son agresseur pourrait être à l’origine de cet acte de vengeance, commis avec un degré de violence inouï contre une femme sans défense, pourtant appréciée de ses élèves.
Les syndicats enseignants ont saisi cette occasion pour raviver leurs revendications en matière de protection et de sécurité de leurs membres, en particulier dans le secteur public, le secteur privé étant, pour sa part, relativement épargné par ce type d’actes.
À travers cette grève et ce mouvement de solidarité, une promesse a été faite : ramener le ministère de tutelle à la table des négociations, afin que la question de la sécurité des enseignants soit enfin traitée comme une priorité, au-delà des revendications salariales et des plans de carrière.
Par Jalil Nouri
Paix à son âme .
Mes sincères condoléances à sa famille et ses collègues.