Après plusieurs semaines de négociations, le président Emmanuel Macron a finalement tranché en nommant Michel Barnier au poste de Premier ministre. À 73 ans, l’ancien ministre et commissaire européen devient le chef du gouvernement, succédant à Gabriel Attal, qui à 35 ans, était le plus jeune à occuper cette fonction sous la Vème République.
Ce choix intervient dans un contexte politique tendu, marqué par l’absence de majorité à l’Assemblée nationale à la suite des législatives de deux mois plus tôt. La situation a plongé la France dans une crise politique inédite depuis cinq décennies, avec des blocages institutionnels et des divisions profondes au sein de la classe politique.
Michel Barnier, figure éminente de la droite française et reconnu pour son expérience internationale, notamment en tant que négociateur en chef de l’Union européenne pour le Brexit, hérite de la tâche délicate de constituer un « gouvernement de rassemblement au service du pays ». Cette mission, confiée directement par Emmanuel Macron, vise à mettre un terme à l’instabilité politique actuelle en formant une équipe gouvernementale capable de survivre à une éventuelle motion de censure au Parlement.
L’Élysée a précisé dans un communiqué que cette nomination fait suite à un « cycle inédit de consultations » entrepris par le président Macron, qui s’est assuré que Barnier et son futur gouvernement disposeront des meilleures chances de stabilité et de ralliement. Cette démarche souligne l’urgence de rétablir une gouvernance efficace, capable de répondre aux défis économiques et sociaux que traverse la France.
Michel Barnier, qui devient le plus vieux Premier ministre de la Vème République, devra faire preuve de finesse politique pour rallier des soutiens au sein d’un paysage parlementaire fragmenté. Sa capacité à créer un consensus, tout en incarnant une figure de rassemblement, sera déterminante pour la suite du quinquennat d’Emmanuel Macron.