Dans son discours du Trône, le Roi Mohammed VI a renouvelé son appel à l’Algérie pour un « retour à la normale » et pour la réouverture des frontières, fermées depuis 1994. Cette offre de conciliation est une parmi de nombreuses tentatives par le souverain marocain de normaliser les relations avec l’Algérie.
Toutefois, le régime algérien continue de poser des conditions inacceptables pour le Maroc, notamment la tenue d’un référendum au Sahara et des compensations pour de prétendus déportés de 1975. Parmi d’autres accusations, l’Algérie reproche au Maroc sa normalisation des relations avec Israël, considérée comme une menace directe pour sa sécurité. De plus, Alger accuse régulièrement Rabat de soutenir le terrorisme dans le sud de l’Algérie et d’inonder son territoire de cannabis.
Malheureusement, ces tensions exacerbées se traduisent par une course à l’armement entre les deux pays. Pendant que le Maroc modernise son armée de manière réfléchie, l’Algérie a vu ses dépenses militaires augmenter de 10%, entraînant une perte annuelle de croissance de 4 à 5%.
Les efforts répétés de Mohammed VI pour améliorer les relations bilatérales rencontrent toujours une résistance de la part du régime algérien. Le souhait du Roi pour une entente cordiale et la réouverture des frontières demeure non satisfait.