Tout semble indiquer que, grâce à la vigilance et à la stratégie mise en place en amont, le Maroc connaîtra, malgré la canicule, moins de destructions de forêts par le feu cette saison.
À ce jour, les départs d’incendie, concentrés principalement dans le nord et le nord-est du pays, ont été, pour la plupart, dus à la végétation sèche ou à des comportements négligents de certaines personnes, inconscientes des risques. Aucun cas recensé jusqu’à présent ne relève d’actes criminels ou de pyromanie, contrairement aux années passées où de tels gestes avaient provoqué des dégâts dévastateurs.
Malgré les campagnes d’alerte et de sensibilisation, les précautions nécessaires n’ont pas toujours été observées, mais le bilan actuel rassure les écologistes. Cela ne signifie pas pour autant que la saison sera de tout repos. La région du nord, habituellement la plus exposée, n’a pas encore enregistré de sinistres majeurs, mais l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) reste en état d’alerte, prête à activer son plan de lutte anti-incendie, avec des équipes mobilisées 24h/24 et des bulletins de risques mis à jour régulièrement.
Dans son dernier bulletin couvrant la période jusqu’au 18 juillet, l’ANEF met en garde contre des risques élevés dans plusieurs provinces du nord, notamment Taza, Chefchaouen, Taounate, Larache, Ouazzane, Al Hoceïma, M’diq-Fnideq et Fahs-Anjra, ainsi que dans les zones montagneuses entre Khénifra et Béni Mellal.
Dans le sud, des risques potentiels sont également signalés autour d’Essaouira et Agadir Ida-Outanane.
La réussite de cette stratégie dépendra en grande partie de la réactivité des citoyens pour signaler les débuts d’incendies aux autorités compétentes.
Par Jalil Nouri