L’animateur radio bien connu, Mohamed Bousfiha alias “Momo”, comparaissait ce mardi devant le tribunal correctionnel de Casablanca. C’était sa première audience de procès, après avoir été poursuivi en état de liberté provisoire dans l’affaire de la “fausse alerte de vol”.
La semaine dernière, le parquet avait décidé de le poursuivre en état de liberté provisoire, moyennant le paiement d’une amende de 10 millions de centimes, pour les chefs d’accusation d’outrage et de diffusion d’informations qu’il savait inexistantes.
Deux autres individus ont également été poursuivis en état d’arrestation pour fabrication d’un crime imaginaire et outrage à une institution organisée.
L’affaire a été largement médiatisée suite à un épisode de l’émission “Momo Ramadan Show”, au cours duquel l’animateur radio marocain, Mohamed Boussafer, a reçu un appel en direct d’un auditeur prétendant avoir été victime d’un vol pendant son intervention.
La police judiciaire de Casablanca a ouvert une enquête sous la supervision du parquet compétent pour identifier tous les responsables de la fabrication d’un crime imaginaire et la diffusion d’une fausse nouvelle susceptible de perturber le sentiment de sécurité des citoyens via les systèmes informatiques.
L’enquête a révélé que l’appelant avait usurpé une fausse identité et inventé un vol, avec la complicité d’une autre personne. Aucun service de sécurité n’a été consulté, et il s’est avéré que l’appelant cherchait à obtenir un téléphone pour augmenter les audiences de la station de radio en question. Le deuxième complice, déjà impliqué dans plusieurs actes similaires, a été arrêté pour ces crimes qui portent atteinte au sentiment de sécurité et de tranquillité publique.
La cour a reporté l’examen du dossier de la “fausse alerte de vol” jusqu’à jeudi 4 avril, afin d’examiner la demande de la défense d’accorder aux deux autres accusés la même liberté provisoire que celle accordée à “Momo”. L’animateur radio a assisté à l’audience en état de liberté provisoire, tandis que les deux autres accusés étaient en détention. L’incident a suscité un débat intense sur les réseaux sociaux, mettant en lumière les enjeux liés à la diffusion d’informations erronées et à la responsabilité des médias dans la préservation de la sécurité publique.