À l’aube de l’attribution définitive des rencontres phares du Mondial 2030, un duel feutré se joue entre l’Espagne et le Maroc pour accueillir la grande finale, le match ultime qui cristallise l’attention planétaire. Si Madrid fait figure de favorite naturelle, forte de son expérience et de ses infrastructures historiques, le Royaume chérifien avance désormais un argument de poids : le futur stade de Casablanca, appelé à devenir l’une des plus grandes enceintes sportives au monde avec 115.000 places, dont la livraison est programmée pour 2028.
C’est ce projet titanesque qu’a défendu Omar Khyari, vice-président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), lors d’une récente prise de parole médiatique. Selon lui, la capacité exceptionnelle de cette enceinte dépasserait celle du mythique Santiago Bernabéu, faisant de Casablanca « la meilleure option » pour accueillir la finale. Une déclaration qui traduit l’ambition claire du Maroc : inscrire pour la première fois le continent africain comme théâtre du match le plus attendu du football mondial depuis l’édition sud-africaine de 2010.
Au-delà de la seule taille de son futur stade, le Royaume appuie son dossier sur une stratégie globale d’investissements dans ses infrastructures sportives. Les stades de Tanger et Rabat font actuellement l’objet de vastes programmes de modernisation destinés à répondre aux standards les plus élevés de la FIFA, tout en facilitant la mobilité des supporters et des équipes. L’objectif est de proposer un véritable réseau logistique cohérent reliant les principales villes hôtes.
La candidature marocaine repose également sur un élan sportif sans précédent. La performance historique des Lions de l’Atlas, demi-finalistes de la Coupe du monde 2022 au Qatar, a profondément redessiné l’image du football africain sur la scène mondiale. À cela s’ajoute la qualification acquise pour l’édition 2026, gage de continuité et de crédibilité pour un pays désormais reconnu comme une place forte du ballon rond.
Enfin, le Maroc inscrit sa revendication dans une lecture symbolique du partage planétaire des grands événements sportifs. À l’image des Jeux olympiques de Rio en 2016, attribués à l’Amérique du Sud pour une première historique, Rabat plaide pour que l’Afrique ait, elle aussi, droit à sa grande finale mondiale.
Malgré cette compétition sous-jacente avec l’Espagne, les responsables marocains soulignent la solidité des relations diplomatiques avec Madrid et Lisbonne, partenaires du tournoi. Reste que la décision finale appartiendra à la FIFA, face à un choix désormais ouvert : consacrer l’expérience européenne ou miser sur l’audace africaine.










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