L’agitation règne au Sénégal alors que la tension monte suite à la condamnation de l’opposant politique Ousmane Sonko, le laissant au bord de l’arrestation. Les instances internationales et nationales, dont l’ONU et la Cédéao, ont exprimé leur inquiétude et appellent au calme et à la cessation des violences.
Le Sénégal, réputé pour sa stabilité dans la région ouest-africaine, a été le théâtre d’une journée de contestation sans précédent, qui a coûté la vie à neuf personnes selon le Ministère de l’Intérieur. Cela fait suite à la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison pour une affaire de moeurs.
Les troubles ont persisté dans la capitale, Dakar, où l’armée a été déployée face à l’indécision concernant l’arrestation de Sonko, considéré comme le principal adversaire du président Macky Sall. La condamnation de Sonko a suscité une vague de mécontentement, notamment parmi les jeunes et les classes modestes, qui voient en lui une alternative prometteuse à l’actuel régime.
Les appels au calme ont également émané de figures de premier plan, comme la star du football Sadio Mané et l’éminent dignitaire religieux Serigne Mahi Ibrahim Niass. Cependant, la réponse sécuritaire des autorités, comprenant des restrictions d’accès aux réseaux sociaux, a suscité des critiques. Les organisations de défense des droits humains, comme Amnesty International et Reporters sans frontières, ont exhorté les autorités à cesser les arrestations arbitraires et à lever les restrictions sur les réseaux sociaux.
Les Dakarois craignent une escalade de la situation en cas d’arrestation de Sonko. Les violences ont laissé des traces visibles, poussant de nombreux commerces à fermer et les étudiants à quitter le campus de l’université. La crise en cours souligne les tensions sous-jacentes et les défis auxquels est confrontée la démocratie sénégalaise.