Vendredi dernier, un nouveau drame est venu allonger la liste déjà longue des victimes de la route au Maroc. Cette fois, c’est à Kénitra, sur le boulevard Mohammed V, qu’un jeune homme circulant en trottinette électrique a été mortellement percuté par un véhicule de transport de personnel. Un accident de trop, qui relance un débat urgent sur la sécurité de ces nouveaux modes de déplacement dans nos villes.
Symbole de mobilité douce et d’alternative écologique, la trottinette électrique s’est imposée rapidement dans le paysage urbain. Pourtant, elle évolue dans un environnement hostile, où ni la législation ni les infrastructures ne sont véritablement adaptées à son usage. Les usagers, souvent jeunes, se retrouvent à slalomer entre les bus, les voitures et les camions, exposés à un risque permanent, bien souvent sans casque ni respect strict du code de la route.
Comme les personnes en situation de handicap ou les cyclistes, les utilisateurs de trottinettes subissent l’absence d’espaces sécurisés. À Casablanca, même les lignes de busway ne prévoient pas d’accès adaptés aux deux roues, faute de place sur des axes déjà saturés. Les rues marocaines restent avant tout conçues pour les voitures, reléguant les autres usagers à un rôle secondaire et dangereux.
Certes, un cadre juridique encadrant l’usage des trottinettes a été élaboré. Mais en l’absence de campagne de sensibilisation efficace et de pédagogie civique, les règles restent méconnues et peu respectées. À cela s’ajoute un manque de civisme criant, qui transforme trop souvent la voie publique en champ de bataille où règne la loi du plus fort.
Face à la recrudescence des accidents, faut-il interdire les trottinettes électriques ou renforcer drastiquement les mesures de sécurité et les contrôles ? La question est posée. Car dans l’état actuel des choses, les villes marocaines ressemblent de plus en plus à des zones de non-droit, où les modes de transport alternatifs se heurtent à l’indifférence et au chaos.
Par Jalil Nouri
Il serait temps de réagir!!
Les trottinettes,les triporteurs,les taxis en général,les livreurs,les pick ups…
Rouler au Maroc,revient à se déplacer dans une zone de guerre,voire un champs miné.
Trop,c’est trop.
Il faut interdire tout simplement ces trottinettes comme il faut interdire les triporteurs c’est dramatique les routes sont devenues un vrai souk
On se croit au Bangladesh