Lors d’une réunion de la direction générale du Parti de la Justice et du Développement (PJD), tenue le samedi 4 janvier 2025, Abdelilah Benkirane, secrétaire général du parti, a exprimé ses réserves face à certaines propositions de réforme de la Moudawana (Code de la famille). Il a affirmé que plusieurs de ces modifications, bien qu’affichées comme favorables aux femmes, pourraient en réalité aller à l’encontre de leurs intérêts, tant à court qu’à long terme.
Des propositions controversées
Parmi les points soulevés, Benkirane a cité le maintien du logement conjugal pour l’épouse en cas de divorce, la mise en place d’une unité financière des époux après séparation, ou encore l’exclusion du logement familial de l’héritage, quelle qu’en soit la valeur. Il a estimé que ces réformes, loin de se limiter à des ajustements techniques, touchent aux fondements mêmes des relations familiales et sociales.
Benkirane a rappelé les conséquences déjà observées après la réforme de 2004, qui, selon des rapports officiels, a contribué à une baisse des taux de mariage et à une hausse significative des divorces.
Une vision contestée du rôle de la femme
Le leader du PJD a également critiqué le projet d’intégration du travail de la femme dans le calcul de l’héritage, estimant que cela constitue une rupture avec les pratiques juridiques internationales, y compris dans les pays occidentaux. Il a affirmé que cette mesure pourrait freiner les jeunes à s’engager dans le mariage, mettant ainsi en péril les bases mêmes de la société marocaine.
Menace pour la stabilité sociale
Benkirane a mis en garde contre le danger de désintégration sociale, soulignant que la fragilisation des relations conjugales et familiales pourrait ouvrir la voie à des comportements non conformes aux valeurs du pays, tels que la prolifération des relations extraconjugales ou les unions non conventionnelles, observées dans d’autres sociétés.
Pour lui, ces réformes, sous couvert de modernisation, risquent de saper les fondements religieux et culturels de la société marocaine. Il a insisté sur le rôle central de la famille comme source de stabilité personnelle, psychologique, économique et sociale, appelant à une vigilance accrue face aux transformations sociétales susceptibles de nuire à la cohésion nationale.
Il est dans l’ordre logique des choses de la vie qu’un bonhomme comme le sieur Benkirane s’élève contre le projet actuel de réforme de la Moudawana. Une telle société égalitaire en perspective va à l’encontre de sa « vision » et de ses »croyances » culturelles (pour ne pas dire religieuses), sociales et politiques.
Outre le fait qu’il soit fermement attaché à l’inégalité organique entre la femme et l’homme, cet homme a contribué, du temps où il était Chef de gouvernement, à enraciner la culture de la dominance masculine par maintes pratiques, notamment l’exclusion de la femme des cercles de réflexion et d’exégèse spirituelles et cultuelles, tout en encourageant le mariage des filles mineures, entre autres faits délictueux pour un homme qui se prend pour un leader de/dans la société.
Il est tout à fait faux – voire foncièrement manipulateur – de dire que les amendements proposés par la Commission de réforme du Code de la Famille et validés par le Conseil des Oulémas (institution plus apte et mieux outillée que cet individu à apprécier ce qui sied à une société à base islamique) participeraient à aller à l’encontre de l’émancipation de la femme marocaine et, par conséquent, de l’ensemble de la société. Non seulement cette assertion fantasmagorique est un contresens, plus ou pire, cette allégation montre combien l’aspiration au partage équitable des droits et devoirs entre l’épouse et l’époux relève de la justice et de l’équilibre social ainsi que d’une vision moderne, progressiste et allant dans le sens d’une meilleure intégration de la femme dans la vie économique et sociale du pays. Toutes ces valeurs ne peuvent que s’opposer à la tendance patriarcale, machiste et franchement instrumentale de l’ensemble de la mouvance dite islamiste (ce qui est une aberration conceptuelle par ailleurs).
En quoi, en effet, l’unicité de patrimoine, la nécessite somme toute naturelle de »comptabiliser » le travail domestique de la femme dans la formation du capital familial seraient inadéquats ou disproportionnés ? Pourquoi considérer le »maintien du logement social par l’épouse en cas de divorce » serait-il une »hérésie » ( c’est mon affirmation pas la sienne) ? De quelle essence matérielle la donation et »al wassiya » en faveur de la (ou des) fille.s menaceraient-elles l’équilibre familial ? Pourquoi s’élever contre tout ce qui draine une saine visibilité des apports à l’entreprise familiale et serait un illogisme ?
Plus pernicieux encore, comment oserait-on lier la propension à une meilleure égalité entre la femme et l’homme en droits à la volonté d’encourager la formation d’une société déviante qui tendrait à privilégier les relations ‘ » condamnables » (suivez mon regard !) dans une société supposée être musulmane, société par ailleurs déjà en proie à toutes les facéties et tous les faux semblants qui noient la vie citoyenne et l’empêchent de vivre dans la dignité ?
Le sieur Benki croit toujours que les Marocaines et les Marocains d’aujourd’hui sont celles et ceux qui vivotaient durant les années 1970 du passé national. Ce temps où son parti (connue alors sous une autre appellation) était le bras armé contre tous les démocrates, les socialistes et tous les éclairés de la société marocaine. Ce temps n’est plus. Cet individu devrait se raisonner à le comprendre une fois pour toutes.
Les personnages de l’acabit de ce »leader » de l’inconsistant devraient se taire, accepter de ne plus briguer de responsabilités et laisser la place à des jeunes dont regorge le parti de ce bonhomme de l’irrationnel, qui sont mieux armés intellectuellement, plus »tendance » culturellement et aptes à comprendre les enjeux d’une société en devenir éclairé.
Ce qui n’est pas et ne sera jamais le cas du sieur Benki.
De grâce reposez nous de ce charlatans . Son bilan ai gouvernement ne lui donne aucune légitimité pour donner son avis.