Le procès dit « Escobar du Désert », du nom d’un baron malien du trafic de drogue international se faisant appeler Haj Brahim et ex-époux de la chanteuse marocaine Latifa Raafat, touche à sa fin après le réquisitoire accablant prononcé ce jeudi par le vice-procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca.
Selon le magistrat, il ne fait aucun doute que Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, et son ami Abdennabi Bioui, milliardaire, grand opérateur dans les travaux publics et ancien président de la région de l’Oriental — tous deux parlementaires sous l’étiquette du PAM — sont, d’après les faits établis, des complices actifs du réseau de trafic international.
C’est d’ailleurs la découverte, à El Jadida, d’une cargaison colossale de 400 tonnes de résine de cannabis qui a conduit les enquêteurs jusqu’à ces deux figures bien connues du monde politique, économique et sportif. Le verdict, désormais imminent, s’annonce particulièrement lourd.
En raison de la complexité du dossier et de ses nombreuses ramifications, le procès aura duré plus de deux ans, le temps pour la justice de démêler les fils de cette affaire, d’examiner les multiples règlements de comptes entre protagonistes et d’entendre un nombre important de témoins appelés à la barre. Plusieurs personnes impliquées demeurent d’ailleurs en fuite ou non identifiées.
Pour le magistrat, l’ensemble des accusations, témoignages et preuves accumulées pointent vers un jugement sévère et proche.
Il s’agira de l’un des verdicts les plus retentissants de ces dernières années.
Par Jalil Nouri










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