Avec 325.000 tonnes exportées en 2024/25, la mandarine Nadorcott confirme plus que jamais son statut de produit phare du verger marocain. Cette performance exceptionnelle — marquée par une hausse de près de 44 % par rapport à la campagne précédente — témoigne d’une filière en pleine évolution, portée par un élargissement de l’accès aux licences de culture et par un retour bienvenu des précipitations.
Une variété qui porte l’excellence marocaine
Tardive, sans pépins, facile à éplucher, dotée d’un équilibre parfait entre sucre et acidité, la Nadorcott s’est imposée comme l’une des variétés les plus prisées à l’international.
Aujourd’hui, plus de 3.000 producteurs répartis entre Souss-Massa, Marrakech, Berkane et le Gharb contribuent à la montée en puissance de cette mandarine devenue un ambassadeur de l’agriculture marocaine moderne.
Une percée spectaculaire sur les marchés étrangers
Si l’Europe reste un marché historique, la véritable surprise vient du Canada, où les importations de pamplemousses — en recul depuis trois décennies — avaient laissé présager une contraction globale du segment. Contre toute attente, le Maroc a réussi une percée remarquable :
les exportations de Nadorcott vers le Canada ont doublé en un an, atteignant un niveau record et positionnant le Royaume comme l’un des rares fournisseurs internationaux en croissance sur ce créneau.
Libéralisation des licences : un tournant majeur
Selon Mohamed Saiidi, acteur clé de la filière interrogé par FreshPlaza, l’ouverture de l’accès aux licences de culture constitue le moteur principal de cette dynamique.
« La Nadorcott est une variété emblématique, appréciée pour ses rendements. L’élargissement de son accès a logiquement entraîné une hausse de la surface cultivée et des volumes disponibles à l’export », explique-t-il.
Grâce à cette mesure, de nouveaux producteurs ont pu intégrer une filière jusqu’ici très encadrée, augmentant la capacité nationale à répondre à la demande mondiale.
La météo donne un coup de pouce décisif
Malgré un contexte national toujours marqué par la sécheresse, la saison 2024/25 a bénéficié d’un retour de pluies significatif. Ces précipitations ont amélioré la qualité et le calibre des fruits, tout en renforçant l’optimisme des professionnels pour la prochaine campagne.
Pour Saiidi, aucune ambiguïté :
« Ces pluies sont très rassurantes. Elles influenceront positivement les décisions de plantation et les rendements à venir. Les volumes d’exportation devraient donc continuer à progresser. »
Une filière bien positionnée pour la croissance durable
Entre gestion modernisée, climat plus favorable et demande mondiale en expansion, la Nadorcott semble entrée dans un cycle de croissance soutenue.
Symbole de l’innovation agricole marocaine — maîtrise variétale, optimisation des rendements, qualité export — elle s’impose comme un levier stratégique pour la compétitivité du Royaume sur les marchés internationaux.










Contactez Nous