À l’instar d’autres leaders de partis politiques, celui du PPS, Nabil Benabdellah, n’a pas caché sa conviction que le ministre de l’Intérieur a fait preuve d’une grande sincérité en promettant, pour septembre 2026, « un scrutin intègre et crédible ». Un aveu qui pèse lourd dans l’appréciation du climat positif actuellement en cours.
Habituellement, certaines formations politiques – c’est encore le cas cette année – demandent que les élections soient confiées à des structures autres que le ministère de l’Intérieur, supervisées par des juges ou scrutées par des observateurs étrangers.
Pour celles de 2026, le roi Mohammed VI a demandé à ce que les prochaines élections soient exemplaires, non seulement en termes de transparence mais également en termes de participation. Il a ainsi appelé les partis à s’associer aux préparatifs et aux transformations à apporter au processus électoral, en soumettant leurs propositions et attentes, et en œuvrant à sa réussite dans un esprit constructif.
Le fait qu’un leader d’un parti de l’opposition fasse état des prédispositions du ministre de l’Intérieur et de son administration à vouloir relever ces défis sonne comme une reconnaissance de la volonté de réussir ensemble ce pari lancé par le souverain. Avec une telle tonalité et l’adhésion de l’ensemble des formations, dont les propositions ont été bien accueillies en attendant leur adoption, il faudra miser sur une approche consensuelle et participative, qui devrait peser sur les résultats, notamment au niveau d’un taux de participation appelé à frôler des sommets.
Reste à savoir, sur quels critères cette participation partisane aux préparatifs sera basée, quel sera le dernier choix des propositions jugées les plus réalistes et pertinentes, et comment elles seront traduites dans l’adoption de la mouture finale du code électoral.
Par Jalil Nouri