Le Niger a annoncé dimanche la fermeture de son espace aérien face à une menace d’intervention militaire, selon un communiqué du Conseil national de la sauvegarde de la patrie (CNSP). Le CNSP, qui avait renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet, a pris cette mesure pour contrer une menace émanant de pays voisins.
Le communiqué du CNSP précise : « Face à la menace d’intervention qui se précise à partir des pays voisins, l’espace aérien nigérien est fermé à compter de ce jour dimanche (…) jusqu’à nouvel ordre ». Il a également averti que « toute tentative de violation de l’espace aérien » entraînera « une riposte énergique et instantanée ».
Dans un autre communiqué, le CNSP a révélé qu’un « prédéploiement pour la préparation de l’intervention a été fait dans deux pays d’Afrique centrale », sans pour autant identifier ces pays.
Il convient de noter que les frontières terrestres et aériennes du Niger avec cinq pays frontaliers avaient été réouvertes le 2 août, après leur fermeture près d’une semaine auparavant.
L’ultimatum fixé le 30 juillet par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aux militaires nigériens exigeait la restauration du président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, sous peine d’une intervention armée. Cet ultimatum devait expirer à minuit heure de Niamey (23h00 GMT). Cependant, la CEDEAO a déclaré mercredi que l’opération militaire restait « la dernière option sur la table », malgré l’imposition de lourdes sanctions à Niamey.