Dans une récente sortie inattendue de la part du leader du parti de l’Istiqlal, Nizar Baraka, celui-ci montre qu’il n’est pas docile en matière de solidarité gouvernementale pour exprimer son désaccord, avec virulence, sur le bilan optimiste présenté par son allié, Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement, qui n’avait pas vu le coup venir.
S’exprimant devant les cadres de son parti, Nizar Baraka a réfuté les chiffres jugés trompeurs avancés par son partenaire qui dirige la coalition, les estimant peu conformes à la réalité. Il a notamment dénoncé les statistiques sur le chômage croissant et le déclin de la classe moyenne, des tendances qui éloignent de plus en plus les citoyens de la classe politique.
Cette sortie ne peut signifier qu’une seule chose à l’approche des élections législatives : l’adoption, par le leader de l’Istiqlal, du principe du « chacun pour soi », qui risque de compliquer la tâche du chef du gouvernement jusqu’au prochain scrutin.
À cette fissure annoncée au sein de la majorité actuelle s’ajoute le risque de voir un autre allié, le PAM, suivre la même voie et adresser des critiques similaires sur les résultats en trompe-l’œil de l’action gouvernementale présentés à l’opinion publique. Ces résultats, revendiqués à maintes reprises par Akhannouch, semblent profiter davantage à son parti qu’à une majorité désormais chancelante, qui pourrait se désagréger à l’avenir.
Les premières conséquences de ces frictions devraient apparaître au grand jour dans les prochaines semaines au Parlement, si le chef du gouvernement ne tape pas du poing sur la table pour exiger de ses partenaires plus de solidarité, de fidélité et de sincérité.
Par Jalil Nouri
.
Les politiciens sont tous des menteurs sans exception ils jouent sur l’ignorance du peuple avec tricherie