À Casablanca, un nombre significatif de cafés et de restaurants ne s’acquitte pas de ses obligations fiscales, révèle Sanaa El Jawi, adjointe au maire chargée des taxes de la ville. Cette annonce a été faite lors d’une réunion tenue mardi soir au siège de la municipalité de Casablanca, en présence de professionnels du secteur.
Plus de la moitié des établissements concernés n’auraient pas payé leurs taxes, un phénomène que les représentants des corps professionnels refusent de prendre à leur charge. Ils attribuent cette défaillance à la situation précaire que traverse leur secteur, exacerbée par la croissance du marché informel.
Un second rendez-vous est prévu dans les semaines à venir pour discuter des propositions et solutions que les professionnels comptent soumettre à la municipalité afin de parvenir à des décisions équitables qui encourageraient le paiement des taxes.
Sanaa El Jawi a souligné l’urgence ressentie par le conseil municipal et les autorités provinciales de régulariser le secteur informel. Cette mesure s’avère d’autant plus cruciale que Casablanca s’apprête à accueillir des événements internationaux qui nécessiteront un niveau de service élevé de la part des cafés et restaurants pour représenter dignement le royaume.
Ahmed Boufakran, coordinateur de la Fédération Nationale des Propriétaires de Cafés et Restaurants au Maroc, a exprimé ses inquiétudes : le secteur est en difficulté, causant la faillite de nombreux établissements, et la situation pourrait s’aggraver. Il met en cause la persistance du marché non structuré et l’augmentation des cafés ambulants, ainsi que le manque de révision des décisions fiscales qui aggraverait la dégradation du secteur en l’absence de justice fiscale.
Face à cette crise, il est impératif de revoir les politiques fiscales pour permettre à davantage d’établissements de respecter leurs engagements financiers sans risquer la faillite, conclut Boufakran. Cette réforme est essentielle pour la stabilité économique des cafés et restaurants de la métropole marocaine.
Tous les cafés et restaurants du royaume sont menacés par la faillite si aucune réforme fiscale n’est envisagée.