À Tétouan, M’diq et dans l’ensemble des villes du Nord, les autorités poursuivent cette semaine une opération coordonnée face à un afflux inédit de migrants clandestins, majoritairement de nationalité algérienne. Des centaines de personnes ont été interceptées à la frontière symbolique de Bab Sebta, d’autres en mer par des patrouilles de la Marine royale, tandis que des dizaines ont été arrêtées lors de contrôles routiers ou dans des logements loués à Fnideq pour servir de points de regroupement.
Selon des sources concordantes, l’enquête vise une réseau criminel de traite d’êtres humains qui articulerait des liaisons entre Sebta et des villes algériennes, en incitant à la traversée illégale par voie terrestre ou maritime et en diffusant des consignes pour déjouer les contrôles, jusqu’à exploiter les épisodes de brouillard, de houle et de fortes vagues.
À Fnideq, un jeune animateur de réseaux sociaux a été interpellé pour avoir diffusé des contenus incitant à l’émigration clandestine—tutoriels de franchissement, vidéos de nage vers l’enclave—au mépris des risques mortels. La justice à Tétouan a ouvert des procédures pour traite, incitation à la migration illégale et attaques concertées contre la clôture frontalière, visant également la création de groupes en ligne destinés à organiser des tentatives collectives et à appeler à des violences contre les forces de l’ordre.
Le ministère de l’Intérieur a adressé des instructions strictes pour des mesures préventives : verrouillage des accès côtiers, veille renforcée sur les plages proches de Sebta, dispositifs anti-intrusion et surveillance des locations suspectes, alors que les mafias adaptent en permanence leurs méthodes. L’alerte sécuritaire, mobilisant police, gendarmerie, forces auxiliaires et Marine, s’inscrit dans une coordination durable avec l’Espagne, sur fond de hausse des tentatives de passage vers « l’autre rive ».
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