Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les derniers bilans des arrivées au Maroc sont plus qu’éloquents, avec la barre des 13,5 millions atteinte à fin août.
À ce rythme encourageant, et avec l’afflux attendu lors de la Coupe d’Afrique des Nations, le secteur n’est pas loin d’atteindre l’objectif symbolique des 20 millions de visiteurs, soit la moitié de la population du Royaume — un indicateur révélateur de cette réussite exceptionnelle. Reste toutefois à retrancher des 13,5 millions environ 3 millions de Marocains résidant à l’étranger, comptabilisés dans ces arrivées mais qui ne devraient pas l’être, sans vouloir rabâcher un constat pourtant incontournable.
Restons néanmoins sur le positif : malgré ses faiblesses, ses insuffisances et ses nuisances persistantes, le produit « Maroc » conserve son attractivité et son statut parmi les grandes destinations touristiques mondiales, selon les spécialistes et observateurs les plus influents.
Le chantier de structuration et d’amélioration de l’image, avec un programme ambitieux de professionnalisation et de formation, doit rester ouvert sur le long terme afin de consolider et d’élargir les perspectives du secteur.
Mais un autre maillon faible demeure : le manque de créativité des campagnes de communication. L’Office national du tourisme persiste à confier les opérations à des agences étrangères, écartant de jeunes agences marocaines innovantes qui séduisent pourtant les grandes marques.
Le produit marocain doit sortir des sentiers battus, miser sur l’originalité et séduire aussi le public jeune, afin de rester en phase avec les évolutions démographiques des pays émetteurs et les nouvelles attentes en matière de communication.
Par Jalil Nouri