La ville de Casablanca s’apprête à accueillir une nouvelle forme de restauration : les camions-restaurants, ou « food trucks ». Cette décision, approuvée récemment par le conseil de la ville, attend l’approbation finale du nouveau wali, Mohamed M’hidia. Si validée, elle permettra à ces véhicules de circuler dans la ville en échange d’une redevance versée à la Commune.
Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité. La Fédération marocaine des cafés et de la restauration rapide (FMCR) exprime son inquiétude face à l’arrivée de ces concurrents mobiles. Son secrétaire général, Mohamed Abdelfadl, soulève des préoccupations quant à la légalité de cette activité, arguant que le domaine public des collectivités territoriales ne peut légalement accueillir de tels commerces, selon l’article 5 de la loi régissant le patrimoine immobilier des collectivités territoriales.
De plus, la FMCR critique la décision de la commune de Casablanca d’autoriser ces food trucks en milieu urbain, une pratique limitée dans d’autres pays aux zones sans assiette foncière commerciale. Abdelfadl s’interroge sur l’impact fiscal de cette décision, craignant une concurrence déloyale et une distorsion fiscale au détriment des restaurants traditionnels, qui contribuent significativement aux recettes fiscales de la ville.
Un autre sujet de préoccupation concerne la réglementation en matière d’hygiène et de sécurité alimentaire. La FMCR s’interroge si les normes appliquées aux restaurants seront également imposées aux food trucks, assurant ainsi une qualité et une sécurité alimentaire équivalentes pour les consommateurs casablancais.