Dans un communiqué officiel publié le samedi 23 mars, l’Espagne a annoncé l’entrée en vigueur de l’accord de réciprocité de reconnaissance des permis de conduire avec le Maroc, à partir du 7 avril prochain.
Cet accord, adopté entre les deux pays, simplifie considérablement le processus de reconnaissance des permis de conduire, permettant aux routiers marocains de circuler sur le territoire espagnol sans devoir passer par des examens théoriques préalables.
En effet, le protocole précédent, en place depuis 2004, imposait aux conducteurs marocains de passer des épreuves théoriques et de conduite pour certaines catégories de permis (C, D, E) afin d’obtenir la reconnaissance de leurs permis de conduire marocains.
Désormais, selon les termes de ce nouvel accord, les conducteurs marocains souhaitant échanger leurs permis de conduire pour des équivalents espagnols dans les catégories C, C+E, D et D+E devront simplement passer un test de conduite sur route ouverte à la circulation générale, avec un véhicule autorisé par lesdits permis.
Cette mesure vise principalement à répondre à la demande des entreprises espagnoles de transport de passagers et de marchandises, qui souhaitent combler les postes vacants de conducteurs qualifiés dans le secteur. Elle vise également à faciliter l’échange des permis de conduire et des permis de travail pour les conducteurs professionnels marocains, contribuant ainsi à lutter contre la pénurie de main d’œuvre dans le secteur du transport.
Il est à noter que cet accord avait suscité une polémique en Espagne, notamment au sein de l’extrême droite, qui s’opposait au recrutement de camionneurs marocains, arguant que leurs permis de conduire étaient moins exigeants que ceux obtenus par les chauffeurs espagnols. Malgré ces controverses, le Maroc a déjà ratifié cet accord, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de collaboration entre les deux pays dans le domaine de la conduite routière.