Un nouvel incident secoue l’hôpital Hassan II d’Agadir. Dans un communiqué rendu public, le Syndicat national de la santé publique (SNSP) dénonce une agression humiliante visant une infirmière spécialisée en anesthésie-réanimation, survenue en salle d’opération alors qu’un patient se trouvait encore sous anesthésie après une intervention réussie.
Selon le SNSP, les faits se seraient produits « dans un climat professionnel calme » lorsque un médecin résident de première année aurait fait irruption dans la salle « dans un état de colère injustifiée », proférant des propos offensants et enjoignant l’infirmière à quitter les lieux. Le syndicat souligne que le résident mis en cause n’était pas responsable de l’intervention : il aurait été chargé uniquement par la chirurgienne encadrante de réaliser les derniers points de suture externes, « en tant que stagiaire débutant ».
Le communiqué rappelle le rôle central et réglementé de l’infirmier anesthésiste : premier intervenant auprès du patient avant l’anesthésie, dernier à le quitter après le réveil complet et la vérification de sa stabilité. Dans ce cadre, tenter d’expulser une infirmière anesthésiste alors qu’un patient demeure anesthésié constitue, selon le SNSP, une mise en danger directe pour la sécurité du malade. Le syndicat estime que le sang-froid de la professionnelle a évité un drame.
Face à cet épisode, le bureau régional du SNSP à Agadir exprime son soutien inconditionnel à l’infirmière et condamne fermement un comportement jugé « irresponsable et contraire à l’éthique ». Il appelle la direction de l’hôpital à intervenir d’urgence pour mettre fin à de tels agissements, protéger la sécurité des patients et préserver la dignité des soignants. La direction est également tenue, selon le syndicat, responsable de toute escalade future si des faits similaires se reproduisaient.
À ce stade, aucune réaction officielle de la direction n’a été rendue publique. Le syndicat demande l’ouverture d’une enquête interne et des mesures disciplinaires si les faits sont confirmés, insistant sur la nécessité de rappeler les règles hiérarchiques et le respect des procédures en milieu opératoire, là où la cohésion d’équipe est un impératif vital.
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