La 15ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), prévue du 2 au 7 mai à Meknès, offre une opportunité pour stimuler une nouvelle dynamique de coopération agricole entre le Maroc et le Royaume-Uni, invité d’honneur de cet événement. Suite au Brexit, les deux pays sont liés par un accord d’association qui régit leurs échanges commerciaux, et cherchent désormais à renforcer la coopération dans le secteur agricole.
Le gouvernement britannique voit le marché marocain comme une source d’approvisionnement complémentaire et souhaite soutenir l’agriculture marocaine dans sa transition vers un modèle adapté aux changements climatiques. Le SIAM permettra aux Britanniques de consolider leur présence agricole au Maroc pour rendre l’agriculture marocaine plus résiliente face aux aléas climatiques et à la rareté de l’eau.
L’ambassadeur du Royaume-Uni à Rabat, Simon Martin, a souligné l’augmentation de 15% des exportations de fruits et légumes marocains vers le Royaume-Uni l’année dernière et l’impulsion que le SIAM donnera à la coopération entre les institutions et entreprises britanniques et marocaines. Les opportunités de collaboration concernent notamment l’Agritech et les techniques d’irrigation, selon le Consul général du Royaume-Uni à Casablanca, Tom Hill.
Le Royaume-Uni est un leader dans les techniques agricoles, notamment l’irrigation, l’utilisation des eaux usées, les semences, la mécanisation et la décarbonation de l’agriculture. Trente entreprises britanniques et soixante experts participeront au salon de Meknès.
Les Britanniques soutiennent le secteur des tomates marocaines et proposent une assistance aux producteurs à travers le programme CASA (Commercial Agriculture for Smalholders and Agribusiness), visant à améliorer la durabilité de la production marocaine. Ce programme offre formation, soutien financier et assistance technique pour une meilleure gestion de l’eau et de l’irrigation.
Les autorités britanniques souhaitent également collaborer dans la recherche et le développement en mettant en place des initiatives d’échange entre les universités des deux pays. Sur le plan financier, le gouvernement britannique propose un programme de financement pour l’agriculture écologique et la biodiversité, ciblant des projets ayant un impact socio-environnemental.
Après le Brexit, le Maroc occupe une place privilégiée dans le développement économique du Royaume-Uni. Il est temps d’exploiter cet accord pour saisir les nouvelles opportunités favorables aux deux économies.