Alors que les négociations s’enlisent à Doha et que les appels à un cessez-le-feu durable se multiplient, la bande de Gaza a connu une nouvelle journée meurtrière. Mardi, au moins 29 personnes ont été tuées dans une série de frappes aériennes israéliennes qui ont visé plusieurs zones du territoire déjà ravagé par 21 mois d’offensive continue.
Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile de Gaza, une frappe de drone sur un camp de déplacés près de Khan Younès, dans le sud de l’enclave, a causé la mort de neuf personnes. D’autres attaques aériennes, menées depuis le début de la journée, ont frappé divers quartiers résidentiels, entraînant la mort de femmes et d’enfants, selon les premiers bilans. Les services de secours, dépassés par l’ampleur des destructions, parlent d’un chaos humanitaire total.
Silence israélien, intensification des opérations
Contactée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas souhaité commenter les frappes. Elle a toutefois confirmé la mort de cinq soldats dans le nord de Gaza et de deux autres gravement blessés dans les combats terrestres, alors que les opérations militaires continuent de plus belle dans plusieurs zones.
Dans un développement parallèle, l’armée israélienne a également revendiqué une frappe en territoire libanais, à Tripoli, dans le nord du pays. Selon un communiqué de Tsahal, un haut responsable du Hamas y aurait été visé. Il s’agit de la première frappe israélienne dans le nord du Liban depuis le cessez-le-feu de novembre 2024 qui avait mis fin à un cycle de violences entre Israël et le Hezbollah. Depuis, Israël continue de mener régulièrement des frappes dans le sud du Liban.
Un conflit qui dévore tout sur son passage
Alors que les discussions indirectes entre le Hamas et Israël, sous médiation qatarie et égyptienne, semblent dans l’impasse, la population civile paie le prix fort. Les infrastructures médicales sont exsangues, les corridors humanitaires restent aléatoires, et l’aide peine à atteindre les plus vulnérables.
Le dernier rapport des Nations Unies évoque une situation humanitaire catastrophique à Gaza, où l’eau potable, les soins médicaux et l’électricité sont devenus des denrées rares. Les ONG alertent sur le risque de famine, et plusieurs organisations humanitaires dénoncent des entraves croissantes à leur travail, notamment de la part d’acteurs soutenus par Israël et les États-Unis.