La presse sportive avec tous ses noms connus et moins connus s’était donné rendez-vous ce mardi au cimetière Errahma à Casablanca pour dire adieu à son doyen, Belaid Bouimid, décédé la nuit précédente à l’âge de 73 ans, des suites d’une longue maladie.
L’annonce de son décès a vite fait le tour de la profession, mais pas que, puisque sportifs, dirigeants de clubs anciens ou en activité, ministres dont Faouzi Lakjâa, présent en sa qualité de président de la fédération,ont tenu à rendre hommage à cet homme devant les micros et les caméras, la large couverture de ces obsèques par les médias étant également à souligner.
Le cortège, qui s’était formé pendant de longues heures histoire d’attendre les retardataires venus d’autres villes, s’est vu conduire à sa dernière demeure par ses deux fils, Taieb portant le prénom de son meilleur ami, le dramaturge Saddiki et Nadir, portant celui de son ancien compagnon de route,Yata, à l’origine des débuts du défunt dans la profession pour le compte du quotidien Al Bayane.
A ce titre, il faut rappeler ici que Belaid Bouimid se positionnait à gauche au niveau politique, ce qui explique son ton critique dans ses caricatures et articles sportifs ou politiques en faisant preuve, à chaque fois,d’une excellent culture générale, avec modestie.
Il laisse derrière lui en héritage, une montagne d’écrits et de souvenirs dont certains se retrouvent au Musée du Football situé au Centre Mohammed VI de la Mâamora, ainsi que des milliers de livres qu’il collectionnait et que lui envieraient les bibliothèques publiques.
Intarissable,ouvert sur tout ou presque, il aura rapproché et réuni les journalistes sportifs africains en président pendant plusieurs années les destinées de leur association continentale.
Par Jalil Nouri