Bien que le représentant de l’Algérie au Conseil de Sécurité de l’ONU, dont il assure la présidence jusqu’à la fin de ce mois de janvier, n’ait pas inscrit le dossier du Sahara à l’ordre du jour des travaux, son homologue marocain, Omar Hilale, ne s’attend pas à un cadeau. Au contraire, il entrevoit des manœuvres dilatoires, au grand jour ou de manière indirecte, de la part de l’adversaire.
Il est clair que l’Algérie saisira cette opportunité unique pour causer le plus de tracas possible au Maroc.
Le représentant permanent du Maroc sait pertinemment que la diplomatie algérienne mobilisera tous les moyens pour s’opposer au plan d’autonomie agréé par la communauté internationale, mais elle ne dispose pas de suffisamment d’appuis au Conseil de Sécurité pour parvenir à ses fins. En revanche, le Maroc pourra compter sur la présence de cinq nouveaux pays appelés à siéger au Conseil sans en être membres permanents, qui ont en commun d’appuyer ce plan.
La bataille s’annonce féroce, et tous les coups seront permis, y compris les plus inavouables, de la part d’Alger, qui vient d’enregistrer défaite sur défaite diplomatique en Afrique sur ce dossier.
La stratégie adoptée par le Maroc tournera autour de la manière dont il parviendra à isoler le représentant algérien et à annihiler tous les subterfuges imaginés dans le but d’affaiblir la position marocaine. Cette dernière, au contraire, gagne des points sur le plan international, notamment après le virage de la France, qui pourrait créer un effet d’entraînement en faveur de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Cette situation continue d’irriter et de donner des migraines aux autorités algériennes.
Par Jalil Nouri
.