La compétition est intense pour un contrat ferroviaire majeur au Maroc, impliquant de grands acteurs internationaux du secteur ferroviaire. L’Office National des Chemins de Fer (ONCF) marocain a lancé un appel à concurrence pour l’acquisition de 168 trains, dont 150 trains pour les services inter-villes et 18 Trains à Grande Vitesse. Le contrat, d’une valeur de 16 milliards de DH, inclut la création d’une coentreprise spécialisée en maintenance et fabrication de trains au Maroc.
Des entreprises européennes, chinoises et coréennes sont en lice, avec des acteurs comme le français Alstom, l’allemand Siemens Mobility, les espagnols CAF et Talgo, l’italien Ansaldo Breda (Hitachi Rail Italy), le chinois CRRC, et le coréen Hyundai. Le chinois CRRC, leader mondial du ferroviaire, montre un intérêt particulier, ayant déjà travaillé avec l’ONCF pour les études de la ligne Marrakech-Agadir.
Alstom, devenu le deuxième acteur mondial du ferroviaire, semble avoir une longueur d’avance grâce à sa présence industrielle établie au Maroc et son historique de collaboration avec l’ONCF. L’entreprise française a fourni le matériel roulant pour le train à grande vitesse Tanger-Casablanca et a récemment annoncé la création d’un second site industriel près de Fès.
Le contrat exige que les fournisseurs s’engagent dans des investissements industriels locaux pour le matériel roulant. L’objectif est de stimuler la création d’un écosystème ferroviaire complet au Maroc. L’ONCF cherche également à établir une coentreprise pour la production locale de trains, visant un taux d’intégration industrielle entre 60% à 80%, pour le renouvellement de sa flotte et pour l’export.
La compétition s’annonce rude, avec des entreprises comme l’espagnol Talgo manifestant un vif intérêt. La livraison des trains est prévue entre 2027 et 2030, accentuant la concurrence et les enjeux économiques pour les participants.