Le 14 mai, une attaque audacieuse au péage d’Incarville (Eure) a secoué la France. Mohamed Amra, un criminel multirécidiviste, a réussi à s’évader lors du transfert pénitentiaire qui suivait un rendez-vous chez un magistrat, entraînant la mort tragique de deux surveillants pénitentiaires, Fabrice Moello, 52 ans, et Arnaud Garcia, 34 ans. Depuis cet incident meurtrier, une vaste opération de recherche est en cours pour retrouver Amra et ses complices, sans succès jusqu’à présent.
Treize jours après l’attaque, la traque intense se poursuit. Laure Beccuau, la procureure de la République de Paris, a récemment confirmé que l’enquête reste une priorité absolue. Sur le terrain, quelque 350 policiers de la Brigade nationale de recherche des fugitifs et de la brigade de répression et d’intervention travaillent en continu pour localiser le fugitif et ses complices. L’effort concerté comprend la recherche de points de refuge potentiels et la détermination des personnes ayant assisté Amra dans son évasion.
L’enquête, désormais sous la houlette de trois magistrats instructeurs, est alimentée par des écoutes carcérales et des preuves suggérant une préparation minutieuse de l’attaque. Bien que la localisation exacte d’Amra reste incertaine, la justice dispose de plusieurs pistes sérieuses. Le premier ministre Gabriel Attal a souligné lors d’un hommage national que les efforts pour résoudre ce cas se poursuivront « aussi longtemps qu’il le faudra » et que la mort des agents ne restera pas impunie.
En parallèle, des questions se posent sur l’évaluation de la dangerosité d’Amra, antérieurement mis en examen pour assassinat à Marseille. Ces doutes quant à la sous-estimation de sa menace avant l’évasion mettent en lumière des failles potentielles dans la gestion de la sécurité pénitentiaire.
Les Français continuent de suivre cette affaire de près, espérant une résolution rapide pour que justice soit faite pour les victimes et pour renforcer la sécurité des opérations pénitentiaires à l’avenir.