L’Espagne et le Maroc se préparent activement pour l’Opération Marhaba, le mouvement migratoire annuel le plus important entre l’Afrique et l’Europe, qui permet aux Marocains d’Europe de passer leurs vacances d’été dans leur pays d’origine. Cette année, l’organisation de l’événement, qui se déroulera du 15 juin au 15 septembre, sera assez particulière, car ce sera la première édition sans restrictions sanitaires.
Pour cette 34e édition de l’Opération Marhaba, les autorités des deux pays travaillent en étroite collaboration pour assurer un transit fluide et bien organisé des Marocains d’Europe vers le Maroc. L’an dernier, un passeport Covid était requis pour les voyageurs, et l’achat de billets fermés à l’avance était recommandé afin de réduire les temps d’attente avant l’embarquement, en particulier pendant les jours de pointe. Cette recommandation devrait être maintenue cette année, selon ABC.
Le directeur général de la marine marchande d’Espagne, Benito Núñez, et son homologue marocain, Najibe Elkarkouri, se sont récemment réunis à Algésiras pour discuter du plan de flotte de l’Opération Transit, notamment le nombre de navires et de rotations à effectuer entre les ports d’Algésiras, de Tarifa, de Tanger Med et de Tanger. Le président des Ports de l’État, Álvaro Rodríguez, et le président de l’Autorité portuaire de la baie d’Algésiras (APBA), Gerardo Landaluce, étaient également présents.
Les affluences les plus importantes sont attendues à la fin du mois de juin, coïncidant avec l’Aïd al-Adha, et à la fin du mois de juillet. La tenue de l’Opération Transit intervient cette année dans un contexte de normalisation des relations entre les deux pays. Le Maroc n’a pas encore annoncé s’il exigera des mesures sanitaires pour cette édition.
L’Opération Marhaba 2022, qualifiée d’historique, n’a pas répondu aux attentes. Malgré les prévisions d’un afflux massif de MRE après deux années de suspension, le trafic de passagers et de véhicules a finalement enregistré une baisse de 10 % par rapport aux ports d’Algésiras et de Tarifa, qui représentent 75 % de ce transit.