Un calme précaire s’est installé ce samedi 10 mai entre l’Inde et le Pakistan après quatre jours d’affrontements armés d’une intensité rare entre les deux puissances nucléaires, centrés sur la région disputée du Cachemire. Islamabad avait annoncé dans la matinée un cessez-le-feu « avec effet immédiat », confirmé par une déclaration du président américain Donald Trump saluant une « preuve de sagesse et d’intelligence » des deux parties. Mais quelques heures plus tard, de fortes explosions retentissaient à nouveau à Srinagar, capitale du Cachemire indien, relançant les craintes d’un retour aux hostilités.
Selon New Delhi, le Pakistan aurait violé les termes de l’accord en reprenant ses attaques. L’électricité a été coupée dans plusieurs quartiers de Srinagar, et la population reste sous tension. Cette trêve, obtenue sous médiation américaine, intervient après une spirale de violence déclenchée par une attaque meurtrière le 22 avril contre des civils indiens. L’Inde avait alors riposté en visant des bases pakistanaises, provoquant une série d’échanges de missiles, de tirs d’artillerie et d’attaques de drones.
Le Pakistan a de son côté mené l’opération « Edifice Compact » pour frapper les sites militaires indiens responsables, selon lui, de ces tirs. Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a justifié cette réponse par la nécessité de « venger les morts innocents ». D’après les autorités pakistanaises, 28 personnes ont péri.
Alors que les pressions internationales se multipliaient – notamment de la part du G7, de la Chine et des États-Unis – pour éviter une guerre ouverte, les conséquences humaines et économiques se faisaient déjà sentir : fermeture de l’espace aérien pakistanais (désormais rouvert), suspension des vols en Inde, écoles fermées, et restrictions numériques imposées par New Delhi.
Mais le doute plane sur la sincérité de la trêve. Sans communication directe établie entre les deux pays, le moindre incident pourrait relancer la machine de guerre.
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