Comme abordé précédemment sur la portée réelle du Festival National du Film localisé à Tanger, l’événement qui a besoin sérieusement que son organisation soit remise à plat et bénéficier d’un lifting après 25 éditions, n’a pas apporté de surprise au palmarès 2025, sauf à découvrir de nouveaux talents pleins de vitalité et créativité.
Le jury présidé par le réalisateur Hakim Belabbes a décidé d’attribuer le grand prix attendu sur l’exil « La mer au loin », oeuvre du cinéaste lui-même immigré, Said Hamich Belarbi. Encore une fois et comme en football, le succès et la différence vient de la généreuse diaspora qui nous offre une master class à tous les échelons d’un film bien construit sur une histoire personnelle,convaincant et touchant par l’émotion dégagée.
Le lauréat a également vu trois autres récompenses lui revenir, le prix de la réalisation pour le même auteur, celui de second rôle féminin revenu à Rim Foglia et masculin à Omar Boularkiba, une belle moisson pour un film salué avant Tanger à l’étranger dans plusieurs festivals mais qui risque de ne pas avoir le même succès en salle au Maroc, en raison de sa propension à trop interroger le spectateur, qui sur le plan local montre sa préférence pour la comédie et la simplicité des thèmes traités.
Seule surprise peut-être, Nabyl Ayouch qui ressort de l’événement les mains vides.
Mais la leçon à retenir au delà de la diversité et la qualité inégale des films en compétition, toutes catégories et générations confondues, restera l’écart qui se creuse entre les cinéastes locaux et ceux de la diaspora appelés par la qualité de leur travail et leur formation à truster toues les subventions importantes assurées parfois sur des critères prêtant à discussion par le CCM, le Centre Cinématographique Marocain, l’organisateur de ce festival dont les retombées médiatiques ne dépassent pas les frontières. L’impact est à trouver, il fait le répéter, dans la refonte du festival.
Par Jalil Nouri










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