Les relations au sein de la majorité gouvernementale ont du plomb dans l’aile, surtout entre la formation du PAM et le RNI, avec une dégradation s’aggravant de jour en jour.
Dans son dernier communiqué, suite à la réunion du bureau politique cette semaine, le PAM a tenu à clarifier sa position en émettant des critiques à l’égard de la conduite du gouvernement par Aziz Akhannouch, dont les initiatives seraient plutôt motivées par des considérations politiques et électoralistes, surtout que la date des élections approche.
Le parti du tracteur dénonce d’abord dans son tacle « un manque flagrant de liberté d’expression », comme si le RNI imposait sa propre vision en ignorant ses partenaires.
Et le communiqué d’ajouter de l’eau au moulin des détracteurs en estimant que le chef du gouvernement s’échine à mener une « majorité technique » et non politique.
L’allusion est claire à des clivages persistants qui pourraient aboutir à une rupture.
Bien que le ministre de l’Emploi soit issu de son propre camp, le PAM estime d’ailleurs que, sur la lutte contre le chômage, la formation d’Akhannouch a fait cavalier seul à des fins évidentes, entrant dans le cadre d’une campagne pré-électorale en prévision du scrutin des législatives générales de 2026 que le RNI a déjà engagée depuis des mois. Du reste, ce dernier ne s’en cache pas et mène des tournées dans les provinces tambour battant, consistant à faire porter le chapeau aux deux autres partenaires sur les échecs du gouvernement en leur reprochant de ralentir ses projets, mais en revendiquant la paternité dès lors qu’il s’agit des succès, rares soit dit en passant.
Par Jalil Nouri