Feignant d’oublier les croche-pieds de ces derniers jours de la part des directions des partis du PAM et de l’Istiqlal, le chef de leur allié du RNI, qui conduit le gouvernement, a tenu à réunir tout ce beau monde pour traiter de certaines choses peu avouables.
Akhannouch, qui n’a pas avalé les couleuvres de ses partenaires, s’est montré ferme à leur égard en exigeant de la clarté et une homogénéité dans leurs actions.
Certes, la réunion, qui fait suite à plusieurs déclarations de part et d’autre annonçant une préparation aux prochaines élections législatives et communales, se voulait un moment de franchise. Le chef du gouvernement et de la majorité a évité de taper du poing sur la table, mais il a tenu à rappeler à ses partenaires leur engagement à respecter la charte de la majorité. Celle-ci impose à chacune des trois parties un devoir de réserve et une loyauté à toute épreuve. Autrement dit : « Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais. »
Mais ni le PAM, par la voix de Fatima-Zohra Mansouri, ni l’Istiqlal, par celle de Nizar Baraka, n’ont prêté attention à la leçon d’Akhannouch, estimant que le RNI avait été le premier à faire voler cette charte en éclats en s’appropriant les bons résultats du gouvernement, parfois en les enjolivant, il faut le reconnaître.
Il n’empêche que, dans leur communiqué final, les trois parties ont décidé de faire front commun, estimant que le bilan du gouvernement reste globalement positif, notamment en matière économique et sociale ainsi que dans la lutte contre les effets de la sécheresse. Une manière de tourner la page des récentes tensions et d’adopter une posture d’unité.
Par Jalil Nouri
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