Alors que le pouvoir algérien insiste toujours auprès de la France, en pleine tentative de normalisation avec elle, pour qu’elle réexamine son soutien à la marocanité du Sahara, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a fait une intervention très remarquée à l’Assemblée nationale française. Il a tenu à mettre les pendules à l’heure pour exprimer la détermination du président Emmanuel Macron.
Pour le chef de la diplomatie, la position de Paris est ferme : elle ne souffre d’aucun manque de clarté ni d’engagement. La France est aux côtés du Maroc dans la défense de son intégrité territoriale, partout où il s’avérera nécessaire qu’elle le fasse, et rien ne l’amènera à changer son discours, tant sur le plan bilatéral que multilatéral. Message clair à ceux qui, à Alger, espèrent encore convaincre Paris de changer d’avis en échange de promesses de marchés mirobolants pour ses entreprises, ou d’un assouplissement dans le contentieux mémoriel.
Pour Jean-Noël Barrot, depuis la dernière visite du président Macron à Rabat, couronnée de succès, la France et le Maroc sont engagés dans un projet de développement commun, y compris dans les provinces sahariennes sous souveraineté marocaine. Paris mettra tous les moyens nécessaires pour consolider un partenariat d’exception. Second message clair, adressé à ceux qui doutent encore d’une réalité nouvelle, et à qui il est demandé d’agir en conséquence, sans surenchère ni faux-fuyants, pour permettre un retour à l’apaisement avec l’Algérie.
S’exprimant comme s’il s’agissait d’un plaidoyer — et il s’agissait bien d’un plaidoyer sincère et inconditionnel —, le chef de la diplomatie française a estimé opportun et important d’apporter cette clarification à l’Assemblée nationale, afin qu’elle soit solennelle et mette un terme aux spéculations sur un supposé revirement de la politique étrangère de la France concernant ses relations avec le Maroc et l’affaire du Sahara marocain.
Par Jalil Nouri
.