Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger continue de faire figure de pionnier dans la promotion des femmes à des postes de haute responsabilité. À chaque nouvelle vague de nominations, ce département renforce sa politique d’égalité en concrétisant les engagements constitutionnels du Maroc en faveur de la parité.
La dernière opération en date, annoncée hier, consacre cette dynamique : sur les 22 nouveaux postes de consul général attribués, 10 ont été confiés à des femmes, soit un taux inédit de 45 %, bien au-delà de la moyenne nationale dans la fonction publique, qui peine encore à atteindre les 30 %. Cette progression remarquable s’inscrit dans une trajectoire continue : elles étaient 28 % en 2022, 37 % en 2023, et 33 % en 2024. L’année 2025 marque ainsi un tournant historique dans la féminisation du corps consulaire marocain.
Ce mouvement illustre non seulement une volonté affirmée d’égalité, mais aussi la reconnaissance des compétences des femmes diplomates, souvent formées au sein même du ministère, et dont les parcours sont désormais régulièrement couronnés par des postes prestigieux.
En matière d’ambassadrices, la parité n’est pas encore atteinte, mais elle se profile à l’horizon, avec une progression régulière du nombre de femmes nommées à la tête de représentations diplomatiques marocaines à travers le monde. Le ministère confirme ainsi son statut de locomotive en matière de parité, appelant, de fait, les autres départements ministériels à suivre le mouvement.
Ce geste fort du ministère des Affaires étrangères mérite d’être salué, non seulement pour sa portée symbolique, mais aussi pour l’exemple concret qu’il donne à toute l’administration publique, dans un pays où l’égalité des genres avance certes, mais reste un combat de longue haleine.
Par Jalil Nouri