Le parking officiel du Megamall de Rabat, situé sur l’avenue Mohammed VI, est annoncé comme gratuit pour ses visiteurs. Cependant, la réalité sur le terrain laisse perplexe les clients du centre commercial. À la sortie, un individu en uniforme informel, armé de diplomatie mais insistant, exige de l’argent pour l’utilisation du parking, sans remettre de ticket. Ce système interroge sur la véritable gestion de cet espace.
Une gestion opaque
Lors de plusieurs week-ends d’observation, nous avons constaté qu’au moins 20.000 dirhams étaient encaissés quotidiennement par deux individus qui se relayent pour « gérer » le parking. Aucun ticket n’est fourni aux clients, et il n’existe aucune signalisation officielle indiquant que le parking est payant. Cette situation se déroule sous le regard indifférent des vigiles du centre commercial, et semble tolérée par la direction du Megamall, qui n’a jamais pris de mesures pour interdire ces encaissements informels.
Les interrogations des clients
Les habitués du Megamall s’interrogent : le parking est-il réellement payant ? Si tel est le cas, pourquoi l’absence de tickets ou de bornes de paiement officielles ? Si, en revanche, il est gratuit comme annoncé, qui sont ces personnes qui encaissent des sommes importantes sans aucune traçabilité ?
Certaines spéculations évoquent une possible sous-location non déclarée de l’espace à des individus qui exploitent ce parking de manière informelle. Une hypothèse qui soulève des questions éthiques et légales sur la gestion de ce lieu fréquenté par des milliers de personnes chaque semaine.
Transparence fiscale : une exigence incontournable pour le parking du Megamall
À l’heure où le Maroc s’engage résolument sur la voie de la transparence fiscale et de l’élimination des pratiques informelles, les clients du Megamall appellent la direction à clarifier la gestion du parking et à instaurer des mesures transparentes. Bien que la gratuité du parking soit un atout important pour attirer les visiteurs, les pratiques actuelles, si elles sont confirmées, risquent de nuire gravement à l’image du centre commercial.
Les autorités locales sont également invitées à intervenir pour faire la lumière sur cette situation. Si une gestion non déclarée et informelle est avérée, cela pourrait constituer une infraction fiscale et porter atteinte aux droits des consommateurs.
Dans ce contexte, la transparence et une gestion conforme aux normes deviennent impératives pour préserver la confiance des clients et s’aligner sur les efforts nationaux visant à assainir l’économie et éliminer les entrées en noir.
Par A.B.