La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) vient de signer un partenariat majeur avec le groupe OCP, octroyant un prêt de 200 millions d’euros, soit environ 2,2 milliards de dirhams, pour soutenir le développement des gares de dessalement d’eau de mer à usage industriel. Ce financement permettra l’implantation de deux stations de dessalement dans les complexes industriels d’El Jadida (Jorf Lasfar) et de Safi, destinés à sécuriser les ressources en eau dans une région marquée par le stress hydrique croissant.
Ces nouvelles infrastructures, dotées d’une capacité de production totale évitant les 35 millions de mètres cubes, viseront à provisionner les activités industrielles d’OCP, principalement la production d’engrais. Cette initiative permettra à OCP de réduire sa consommation d’eau douce, préservant ainsi les ressources naturelles essentielles pour les populations locales. Le Maroc, avec une disponibilité en eau estimée à seulement 790 m³ par habitant, se situe bien en dessous du seuil critique de 1 000 m³, présente l’urgence de solutions innovantes pour gérer cette rareté croissante. Des initiatives telles que la modernisation des systèmes d’irrigation, l’optimisation des réseaux de distribution, le recyclage des eaux usées, et le développement des stations de dessalement sont en cours pour relever ce défi. En parallèle, le Maroc encourage des pratiques de consommation d’eau plus responsables dans les secteurs agricoles, industriels et domestiques. L’enjeu est d’assurer un équilibre durable entre les ressources limitées et les besoins en constante augmentation, tout en renforçant la résilience face aux aléas climatiques.
L’installation de ces stations de dessalement marque une avancée significative pour répondre à la demande accumulée en eau des villes d’El Jadida et de Safi, fortement impactées par les sécheresses récurrentes. Cette démarche s’inscrit dans la stratégie de transition vers une économie verte soutenue par la BERD, avec pour objectif d’encourager des solutions durables qui réduisent la pression sur les ressources naturelles en eau potable. OCP s’engage ainsi à utiliser exclusivement des sources d’eau non conventionnelles, visant une réduction de 3 millions de mètres cubes d’eau douce par et dans ses procédés.
Odile Renaud-Basso, présidente de la BERD, a déclaré : « Notre partenariat avec OCP démontre notre soutien aux solutions durables pour le Maroc ». Mostafa Terrab, PDG d’OCP, a souligné l’importance de cette collaboration pour renforcer la résilience du pays face aux défis environnementaux et climatiques, consolidant la position d’OCP comme acteur clé dans la transition vers une agriculture durable en Afrique et au-delà.
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Mr Terrab, un homme de doing business hors pair. L’OCP qui était un épicier de vente du phosphate brut, l’a rendu une multinationale multi sectoriel et incarne la vision de sa majesté pour le devenir du Maroc.